Le mot récipiendaire
est ainsi défini dans le Trésor de la langue française informatisé
(TLFi) :
Personne
que l'on vient d'admettre, que l'on reçoit avec un certain cérémonial dans une
société ou un corps ; personne qui reçoit un diplôme, une médaille.
Cette définition est reprise pour l’essentiel
dans le Multi de Marie-Éva de
Villers :
RÉCIPIENDAIRE n. m. et f.
1. Personne
admise dans un corps avec cérémonial. Un récipiendaire de l’Académie.
2. Personne
qui reçoit une décoration, un diplôme universitaire. La récipiendaire d’un
doctorat en linguistique.
Note Pour
désigner la personne qui gagne un prix, un concours, on emploiera plutôt gagnant,
lauréat
La banque de données Termium du Bureau de
la traduction du gouvernement du Canada ajoute l’observation suivante :
Dans son sens premier, récipiendaire ne désigne
pas celui qui reçoit, mais celui qui est reçu dans une académie, un club, une
loge. Exemple : Le discours du récipiendaire a créé un vif émoi à
l'Académie. Par extension, on admet aujourd'hui récipiendaire pour désigner
celui qui reçoit un diplôme universitaire ou celui qui est bénéficiaire d'une
nomination (Dict. Robert). Ce terme garde une nuance de solennité qui l'empêche
de figurer dans des textes qui n'ont rien d'officiel ou de solennel. (À
déconseiller) : Le récipiendaire du prix Nobel. (Mieux) : Le
titulaire du prix Nobel. [Note : on
dit plutôt lauréat du prix Nobel.]
Et que trouve-t-on dans le Grand Dictionnaire terminologique
(GDT) de l’Office québécois de la langue française (OQLF) ?
Je veux bien qu’on tienne compte de
l’évolution de la langue au Québec. Mais pas au mépris de la logique. Car on
lit dans la note sur la même fiche du GDT :
Le terme récipiendaire
n'était employé au départ que pour désigner une personne ayant reçu un diplôme
ou une décoration, ou encore, une personne venant d'être reçue dans une
société, un ordre, etc. Toutefois, l'usage, particulièrement au Québec, en a
fait un synonyme du terme lauréat. Néanmoins, plusieurs contestent encore cet emploi et, si l'on veut
éviter toute critique, il peut être préférable d'employer le terme lauréat.
Christiane Loubier, qui m’a signalé cette
fiche, constate, avec raison me semble-t-il, que la note contredit le statut
linguistique que l'on donne au terme sur la fiche en le classant sous « termes privilégiés ».