Parmi
les commentaires publiés en ligne à la suite de l’article d’Antoine Robitaille « Nouveaux tabous », voici celui de Normande Poirier qui, comme moi, se montre plus
inquiète des calques (parler anglais avec des mots français) que des
anglicismes lexicaux (les mots anglais utilisés tels quels en français) :
Selon moi, le fait de considérer
l’apprentissage de l’anglais comme responsable de la dégradation de notre
langue est une erreur. Au contraire, la bonne connaissance de l’anglais nous
permet de mieux repérer les calques dont est parsemé le français que nous
parlons, qui sont des erreurs graves sur le plan syntaxique, bien plus graves
que les anglicismes, car ils s’attaquent au fondement même de la langue. Ainsi […]
« Comment puis-je vous aider ? » (Que puis-je faire pour vous?)
qui est la traduction littérale de « How can I help you? » […] Au vu
de la syntaxe de leurs phrases, on a parfois l’impression que certaines
personnes parlent anglais, mais avec des mots français.
Et voici le commentaire de Sylvio Bellerose sur la même page :
Moi, je n'en peux plus de tous ces « bon
matin », de tous ces « problèmes à adresser », de tous ces « acteurs
versatiles » et de ces « merci pour votre temps ». Tous ces
anglicismes pernicieux et insidieux forment un véritable tsunami impossible à
stop... arrêter. Nous ne sommes pas sortis du bois... je dirai plutôt que nous
ne sommes pas sortis de l'auberge.
Les Français parlent français avec des mots anglais ; les Québécois parlent anglais avec des mots français.
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