Je terminais mon dernier
billet par ces mots :
À l’heure où l’Office ne
parvient pas à faire du français la langue de travail sur le chantier du mégahôpital
francophone de Montréal, on peut
se demander s’il ne serait pas plus judicieux de réaffecter des ressources
humaines à la francisation des entreprises plutôt que d’encourager des
terminologues à continuer de jouer les Pénélope qui défont aujourd’hui ce qui a
été fait hier.
La curiosité m’a depuis amené à lire le
compte rendu de la séance de la Commission de la culture et de l’éducation
consacrée à l’étude des crédits des organismes chargés de l’application de la
Charte de la langue française (Journal
des débats de la Commission de la culture et de l’éducation, 28 avril 2015,
version non révisée). On y trouve la réponse à la question que je pose dans le
titre de mon billet :
M. Kotto :
Mme la Présidente, selon les données aux renseignements particuliers RP6 de
2014‑2015, il y avait huit inspecteurs en 2013. Et on constate que le nombre
d'inspecteurs est rendu à quatre pour 2014‑2015. Les inspecteurs ont effectué,
en moyenne, 567 inspections chacun dont, grosso modo, ce sont 2 268 inspections
qui ont été réalisées. Et ce sont près de 1 000 inspections de moins, de moins
l'an dernier où 3 308 inspections avaient été réalisées.
C'est donc dire que
les inspections ont diminué. C'est ça, la réalité. Elles ont diminué au tiers,
et c'est colossal, surtout quand on considère le fait que les cas de
non-respect de la loi 101 se sont accumulés les derniers mois.
Je parlais tout à
l'heure du chantier du CHUM, de la Davie pour ne nommer que ceux-là. Alors,
est-ce que les diminutions du tiers des inspections et de la moitié des
effectifs des inspecteurs est le résultat de l'austérité, disons-le, parce que
mal nommer les choses, c'est contribuer au malheur du monde, c'est Camus qui
l'a dit ? Est-ce que cette diminution est le résultat de l'austérité ?
[…]
Mme Samson :
Merci, Mme la Présidente. Merci, Mme la ministre. J'aimerais renchérir sur une
question qu'a posée mon collègue de Bourget sur le nombre d'inspecteurs et les
ressources disponibles à l'office pour accomplir son mandat. Il y en avait
huit, inspecteurs, en 2013. On tombe à quatre. C'est 50 % des ressources.
Je comprends qu'il y a d'autres personnels qui font d'autres travaux et qui
font des suivis de dossiers et tout ça, mais il me semble que quatre
inspecteurs pour faire respecter la loi 101 partout au Québec, c'est vraiment
bien peu et c'est très pauvre.
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