lundi 19 décembre 2011

On n’est pas sorti de l’iglou !


Je tombe sur la fiche inuitonym, sans définition anglaise, dont le Grand Dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française donne comme équivalent : esquimaunyme. En ajoutant la note : « Le nom propre Esquimau (tout comme le nom commun et l'adjectif) a été officiellement remplacé par Inuit au Canada. Il est donc préférable d'employer le terme inuitonyme pour parler d'un nom de lieu en langue inuite. »


Alors, pourquoi ne pas avoir mis en entrée principale le terme inuitonyme ?


Je sais bien qu’on me répondra que le terme est peu attesté dans l’usage (0 résultat Google en date du 19 décembre 2011). Mais il l’est aussi peu en anglais (8 résultats ; eskimonym : 0 résultat). En revanche, esquimaunyme est attesté dans 724 pages Internet. Mais le GDT doit-il se contenter d’enregistrer l’usage ? C’est la question qu’ont posée les anciens terminologues de l’Office dans leur lettre ouverte en février dernier.


Dans le cas de la fiche inuitonym, il aurait fallu procéder à l’inverse de ce qui a été fait et indiquer en note que le mot esquimaunyme ne correspond pas à la demande qu’expriment de plus en plus de peuples autochtones du monde (pas seulement du Québec) de se faire désigner par des autoethnonymes (Inuit et non Esquimaux, Innus et non Montagnais, Hñañu plutôt qu’Otomis, etc.).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire