mercredi 4 juillet 2012

L’Office et l’usage québécois : la géométrie variable à l’œuvre


Le Grand Dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française a pris, depuis une dizaine d’années, un virage lexicographique : consignation des usages (attestés essentiellement à l’écrit) en les affublant d’une « marque », le plus souvent « langue courante ». On se contente donc d’enregistrer les usages plutôt que de déterminer quelle est la meilleure dénomination pour un objet ou un concept dans un domaine donné. C’est ce virage qu’ont dénoncé dix-neuf anciens terminologues de l’Office dans le manifeste Au-delà des mots, les termes.


Le GDT procède à la description des usages québécois au petit bonheur la chance. Certains mots échappent au révisionnisme lexicographique qui s’est emparé du GDT. Prenons un exemple, le mot vidéo. Il est donné comme étant de genre féminin. La fiche ne fait pas mention du fait que, dans l’usage québécois, le mot est très souvent (peut-être majoritairement ?) utilisé au masculin, même sur le site Internet de Radio-Canada :


Source : http://www.radio-canada.ca/emissions/une_heure_sur_terre/2011-2012/Chronique.asp?idDoc=201872


Extrait de la fiche du GDT :




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