lundi 28 mars 2016

Bonjour ! Aïe !


Dans une lettre publiée dans Le Devoir le 23 mars 2016, madame Martine Lacroix se demandait si elle était « la seule Montréalaise à en avoir ras le pompon qu’on [l]’accueille un peu partout avec un 'Bonjour ! Hi !' ». Pour ma part, je constate que chez certaines personnes l’articulation d’une salutation en français est tellement douloureuse qu’elles ne peuvent s’empêcher de pousser un cri de douleur : Aïe !


Selon une étude de l'Office québécois de la langue française, de 2010 à 2012 l’accueil bilingue – du type bonjour ! hi ! – est passé de 1 % à 14 % dans les commerces de la rue Sainte-Catherine entre les rues Papineau et Atwater.


Selon la même étude, l'accueil en français y est passé de 89% à 73% pendant la même période. Dans le résumé que l'Office a publié, on ne cite que le chiffre de 2012. Ce qui permet de ne pas mentionner cette chute importante. Alors, que faire quand même l'Office se voile la face? On ne peut pas tout laisser à l'initiative individuelle, on a vu ce que cela a donné dans le passé et c'est pourquoi on croyait avoir compris qu'il fallait une loi linguistique et des agents pour la faire appliquer.

Ce texte a été publié dans Le Devoir du 29 mars 2016
Voir aussi « Bonjour !Hi ! »
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OQLF, 2012a, Bilan de l’évolution de la situation linguistique au Québec, Langue du commerce et des affaires, Faits saillants. Montréal.
OQLF, 2012b, La langue d’accueil, de service et d’affichage des noms d’entreprise des commerces de détail du centre-ville de Montréal en 2012 selon les observations. Montréal.


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