mardi 23 mai 2017

La mémoire courte


Le 4 mai dernier, je rendais compte (« Ça cloche à l’OQLF ! ») de la séance de la commission parlementaire consacrée à l’étude des crédits de l’Office québécois de la langue française (OQLF). La porte-parole de la deuxième opposition, Mme Claire Samson, avait posé une question au président de l’Office québécois de la langue française sur l’utilisation du mot place (« Place Bell ») pour désigner une salle omnisports à Laval. Le président de l’Office avait répondu :

Il s’agit ici d’une question de qualité de la langue […] c’est pas un article vraiment pénal, on pourrait pas arriver devant le DPCP avec un dossier comme ça, ça serait pas retenu […]


J’ai reçu du président fondateur de l’Asulf, M. Robert Auclair, copie du numéro de décembre 1998 du bulletin de son association, L’expression juste. Un article y porte sur l’utilisation du mot place pour désigner un théâtre à Jonquière : Place Nikitoutagan. En voici de larges extraits (veuillez excuser les problèmes de présentation) :




[...]

  
Comme on le voit, il y a un précédent qui contredit totalement l'affirmation du président actuel de l'Office. À la suite de l’intervention du Procureur général, la ville de Jonquière a accepté de changer l’appellation de son édifice. Pourquoi l’Office n’en tient-il pas compte aujourd’hui dans le traitement de la plainte que lui a transmise l’Asulf ? Aurait-on oublié d’informer son président de l’existence de ce précédent ?

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