jeudi 24 mars 2022

La féminisation au XIXe siècle

 

D’une lecture récente, j’extrais ce passage sur la féminisation d’un titre sur laquelle on s’interrogeait déjà au XIXe siècle :

 

[…] j’ai mis un mot à Phellion, dont la femme est liée avec Mme Pron, la successeur

– La successrice, dit Mme Minard.

– Eh ! non, ce serait la successeresse, comme on dit la mairesse, reprit Thuillier, des demoiselles Lagrave, et qui est une Barniol […].

Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, Paris, Classiques Garnier, 2008, p. 440

 

On ne trouve guère ce mot que dans l’ancienne langue. Voici ce qu’en dit le Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle…, Paris, Bouillon, 1892, p. 586 :

 

 

 

On trouve aussi dans le même dictionnaire la forme successeure, aujourd’hui préconisée par la Banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de la langue française (OQLF) :

 


 

Quant au Grand Dictionnaire terminologique (GDT) de l’OQLF, on n’y trouve le féminin successeure que dans la fiche « dauphin » à titre de forme utilisée « dans certains contextes ».

 

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