lundi 2 avril 2012

Du pidgin English au broken French



Ayant trouvé sur la page d’accueil du site Internet de l’Office québécois de la langue française, dans la section « Toujours d’actualité», la mention « Noms de lieux : Le big bang », j’ai voulu aller voir ce que le Grand Dictionnaire terminologique disait du big bang, au cas où on aurait eu l’idée de le traduire par gros boum… Rien sur le big bang en cosmologie. En revanche, une fiche sur l’utilisation du terme dans le domaine de la finance. Avec cette phrase maladroite en note :


« Employé en anglais pour la déréglementation de la Bourse de New York en 1973, puis de Londres en 1986, D. Nora appelle la fin du monopole des agents de change de la Bourse de Paris le Baby Bang. »


La phrase est mal construite. En toute logique, le participe passé employé devrait se rapporter à D. Nora, ce qui n’a aucun sens. En fait, il aurait fallu faire ici deux phrases, la première étant (j’indique en rouge les mots manquants) : « le terme big bang a été employé en anglais pour désigner la déréglementation de la Bourse de New York en 1973, puis de celle de Londres en 1986. »


Est-ce trop demander aux responsables du GDT que de connaître le français ? Comme je l’ai dit ailleurs, quis custodiet ipsos custodes ?


P.S. : Je note aussi une coquille dans la note : « le cloisonnement entre l'argent de change (broker) et le contrepartiste (jobber) ».

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