vendredi 10 juin 2016

La loi du silence, le silence terminologique




Philippe Couillard a bien maladroitement relativisé l’omerta au ministère des Transports en qualifiant l’affaire de « problème profond de culture dans l’administration publique ». À l’écouter, le PLQ n’aurait que peu à voir avec ces pratiques du secret, en matière d’affaires louches, du « plus gros donneur d’ouvrage » au Québec. Faux ! Cette culture s’est enracinée, a prospéré lors de mandats libéraux. S’il veut vraiment assainir le MTQ, il lui faudrait commencer par l’admettre.
– Antoine Robitaille, « Une culture libérale », Le Devoir, 10 juin 2016

Dans son éditorial d’aujourd’hui, Antoine Robitaille emploie à quelques reprises le mot omertà. Google en trouve 21 400 attestations dans les pages canadiennes écrites en français dans Internet. Mais le mot ne figure pas dans le Grand Dictionnaire terminologique (GDT) de l’Office québécois de la langue française (OQLF). On ne saura pas s’il faut écrire omerta, sans accent grave comme le fait Antoine Robitaille, ou omertà comme en italien, ou s'il faut lui préférer la loi du silence. On ne saura surtout pas si l’omertà s’inscrit « dans la norme sociolinguistique du français au Québec en vertu des critères de traitement de l'emprunt linguistique en vigueur à l'Office québécois de la langue française ».


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