mercredi 19 décembre 2018

L’OQLF recadré


Le Devoir de ce matin nous apprend que la nouvelle ministre responsable de l’application de la Charte de la langue française, Mme Nathalie Roy, a rencontré mardi la direction de l’Office québécois de la langue française (OQLF) :

Mme Roy a rencontré les dirigeants de l’Office québécois de la langue française (OQLF, l’organisme chargé du respect de la Charte) pour communiquer ses « attentes ».
« Le français commence à s’effacer de l’espace public et il faut corriger ça. Je l’ai dit clairement [à l’OQLF]. Je m’attends à des actions concrètes, à ce que la loi soit appliquée » de façon plus soutenue.
Mais elle prévient aussi qu’elle ne veut pas revivre des épisodes comme celui du « pastagate » — l’OQLF avait lui-même qualifié d’« excès de zèle » le travail d’un de ses inspecteurs qui avait reproché la présence du mot « pasta » sur un menu de restaurant en 2013.
« Peut-on faire preuve de discernement et de bon jugement, s’il vous plaît ? demande-t-elle. Peut-on arrêter de s’insurger pour des insignifiances ? Ce n’est pas comme ça qu’on protège la langue française. Allons voir à l’extérieur si on peut lire le nom ou que les spéciaux sont écrits en français. Usons de discernement… Le gros bon sens ! C’est très important. »


Mme Roy a aussi déclaré : « Quand je me promène et que je vois dans différents quartiers des commerces qui affichent uniquement dans une autre langue que le français, il y a un sérieux problème. » Pourtant, ce n’est pas l’avis de l’OQLF. Rappelons que ce dernier a publié, à la veille du congé pascal 2018, une étude sur les langues dans l’affichage commercial à Montréal. Son président avait alors parlé des « progrès notables que cette étude nous révèle quant à la conformité de l’affichage public ». La conformité de l’affichage à la réglementation linguistique est en effet passée, de 2010 à 2017, de 72 % à près de 78 %, nous disait le communiqué du 28 avril. Il est vrai que, parmi les éléments pouvant expliquer cette hausse, il mentionnait au passage « les nouvelles dispositions réglementaires » qui avaient assoupli les règles.


Le Devoir ajoute que l’OQLF « n’a pas souhaité commenter la sortie de la ministre ».


Pour lire l’article complet du Devoir, cliquer ici.


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