lundi 17 mars 2014

Faire de la terminologie les deux pieds sur la bavette du poêle / 1


Aujourd’hui, retour sur une fiche du Grand Dictionnaire terminologique (GDT) de l’Office québécois de la langue française (OQLF) dont j’ai déjà traité : poêle au sens de « cuisinière » (appareil de cuisson) (pour relire le billet du 18 octobre 2011, cliquer ici).


Avant son revampage* ou, si vous préférez, son ravalement de juin 2012, le GDT présentait poêle comme quasi-synonyme de cuisinière et ajoutait que c’est un « québécisme de langue standard ».


Aujourd’hui, ce sens de poêle est donné comme étant « à usage restreint » dans la « langue courante » du Québec tout en continuant d’être un « québécisme de langue standard ».



Le cas de la fiche poêle n’est pas isolé. Plusieurs fiches présentent des termes de la « langue courante » qui sont « à usage restreint ». J’avais déjà noté cette situation paradoxale dans mon billet du 15 juin 2012 (« Premières impressions »). Deux ans plus tard, rien n’a changé.


Vous trouvez que ce n’est pas assez ridicule ? Alors poursuivons la lecture de la fiche : « le terme cuisinière appartient au vocabulaire spécialisé du domaine de l'équipement ménager ». Cuisinière, un terme spécialisé ?


En lisant des fiches comme celle-là, il faut prendre garde à l’ivresse des profondeurs.


__________
* Je sais, le mot n’est pas admis par l’Office. Mais, contrairement à ce qu’affirme la Banque de dépannage linguistique, revamper ne signifie pas simplement « changer, réparer, rénover, améliorer ». Il signifie : améliorer un produit du point de vue esthétique et il s’agit d’une pratique commerciale.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire