À Québec ça commence royalement
Par le grand et joyeux déploiement
Des tambours, des trompettes, des brillants
Que l'on voit dans les vrais couronnements.
Par le grand et joyeux déploiement
Des tambours, des trompettes, des brillants
Que l'on voit dans les vrais couronnements.
‑ Chanson du Carnaval de Québec
Dans Le Devoir de ce matin, on peut lire : « Montréal se félicite du succès de
ses rues piétonnes déployées dans l'urgence de la pandémie ». Mais
plus fréquemment dans l’usage québécois ce sont des personnes que l’on déploie
ou qui se déploient individuellement. On en trouve plusieurs exemples sur le site de l’armée canadienne : « ce que je portais quand j'ai
été déployé », « j'ai été déployé en Afghanistan en 2005 », « j'ai
été déployé dans le
cadre d'opérations », « j'ai été déployé en Bosnie », « j'ai
été déployé deux fois
en Afghanistan », « j'ai été déployé comme officier planificateur au
sein de l'état-major londonien de gestion de crise (Joint Military
Command-London) », etc.
Ces
extensions dans l’usage du verbe déployer
(déployer des rues, déployer un soldat)
n’ont pas été enregistrées dans Usito, « dictionnaire conçu au Québec pour
tous les francophones et francophiles intéressés par une description ouverte du
français » :
C’est
que bien souvent Usito ignore les usages québécois. La banque de dépannage
linguistique (BDL) de l’Office québécois de la langue française (OQLF) n’a pas
non plus relevé ces emplois pourtant fréquents dans la langue parlée (en
particulier dans les informations à la radio et à la télévision) et écrite.
Extrait de la nomenclature de la BDL |