C’est
la saison des crosses de fougère. L’anglicisme têtes-de-violon, revigoré
par l’action de l’Office québécois de la langue française (OQLF), est toujours
présent dans la langue commerciale. Comme le dit le Grand Dictionnaire
terminologique (GDT), « dans l'étiquetage de produits commerciaux, l'usage
n'est pas encore fixé entre crosse de fougère et tête-de-violon »
(fiche de 2003). L’Office est intervenu pour revamper l’anglicisme au moment où
il perdait du terrain. C'est pourquoi l'usage n'est pas encore fixé.
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On remarquera
que, dans le texte, on utilise seulement crosses de fougère. On
peut légitimement penser que c’est ce terme qui se serait imposé si l’OQLF,
sous l’influence d’un petit groupe, n’avait pas revalorisé l’anglicisme têtes-de-violon
au début des années 2000.
Le
juge Robert Auclair, président-fondateur de l’Asulf (Association pour le
soutien et l’usage de la langue française), a écrit, il y a une vingtaine d’années,
pour demander à l’Office de justifier sa volte-face. Il a reçu une réponse pleine
de faussetés et de demi-vérités : cliquer ici pour lire la lettre de l’Office
et mes commentaires.