mercredi 28 septembre 2011

Du pain sur la planche



Doppelganger Domains are a new type of attacks made on owners of websites. According to a study made by the Godai Group 151 companies belonging to the list of Fortune 500 companies have been the victim of Doppelganger Domain attacks.
What are Doppelganger Domains?
Doppelganger Domains use a form of typosquatting. Rather than taking advantage of a misspelling however, Doppelganger Domains take advantage of omissions. Doppelganger Domains basically occur when a domain is spelled identical to a legitimate domain but is missing a dot between the host or subdomain and main domain and is used for the wrong purposes.


Dans Le Devoir d’aujourd’hui, je lis un article portant sur un nouveau type d’espionnage industriel :

[…] pendant six mois, une firme américaine spécialisée en sécurité a réussi à mettre la main sur des tonnes de données confidentielles, rapports secrets et autres informations sensibles, en achetant et en exploitant des noms de domaine se rapprochant de ceux de grandes entreprises et contenant simplement de petites fautes de frappe. Baptisées «doppelgangers» — goggle.com, aircanda.ca ou facebokk.com en font partie —, ces adresses, fausses jumelles qui abusent de l'étourderie des internautes, sont de plus en plus exploitées par des groupes malicieux; elles ciblent les individus, les entreprises, les gouvernements […] (Fabien Deglise, « La faute de frappe au service des espions », Le Devoir, 28 septembre 2011, p. A1)


L’article nous renseigne aussi sur l’origine du terme anglais qui sert à nommer cette pratique d’espionnage : « doppelgangers, ainsi nommés en référence au concept de double fantomatique — doppelgänger — né dans la littérature allemande romantique du XVIIIe  siècle ».


L’auteur ajoute que « les francophones européens parlent de ‘typosquatting’ ». Or, ce n’est pas tout à fait la même chose. Comme le texte cité en épigraphe du présent billet le dit clairement, le doppelganger est une variété de typosquatting (omission d’un point dans l’adresse plutôt qu’omission ou inversion de lettres).

Le Grand Dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française a une fiche typosquatting / typosquattage : « Pratique abusive consistant à enregistrer et à utiliser un nom de domaine graphiquement apparenté à une marque déposée connue, c'est-à-dire contenant une coquille, afin de prendre avantage des fautes de frappe faites par les internautes, qui sont alors redirigés vers son site, contribuant ainsi à en augmenter le taux de fréquentation. » Mais il n’a pas de fiche doppelganger, mot attesté en anglais depuis plusieurs années.


On se dit que les terminologues alimentant le GDT ont encore beaucoup de pain sur la planche et qu’ils ont quand même mieux à faire que de rédiger des fiches contredisant les avis de normalisation et de recommandation de l’Office comme les fiches liqueur et limonade dont j’ai traité dans mes deux billets précédents. Ces fiches sont des doubles ou des doublets d’autres fiches : des doppelgänger !


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Le lied de Schubert Der Doppelgänger est ici chanté en français par le baryton suisse Charles Panzéra

mardi 27 septembre 2011

Banderilles / 13




Le GDT dans la limonade


Au fig. Être, tomber dans la limonade. Être dans les ennuis, la misère. Tomber dans la limonade, être en déconfiture (LARCH. Suppl. 1880). Tirer qqn de la limonade. L'aider à s'en sortir. Je suis dans une purée épatante, ayez pitié de moi, Seigneur! envoyez-moi un généreux bienfaiteur qui me tirera de la limonade (COURTELINE, Femmes d'amis, Envoyé du ciel, 1927, p. 149).

– Trésor de la langue française informatisé, s.v. limonade


Dans le billet précédent, j’ai fait état d’une fiche du Grand Dictionnaire terminologique qui contredisait une recommandation de l’Office québécois de la langue française. L’Office avait fait publier à la Gazette officielle la recommandation suivante :

Le terme liqueur désigne en français une boisson alcoolisée non gazeuse et ne peut de ce fait être utilisé au sens de « boisson non alcoolisée qui contient du gaz carbonique ».


Mais une autre fiche du GDT acceptait liqueur comme « quasi-synonyme » de boisson gazeuse, donc non alcoolisée.


Aujourd’hui, je donne un exemple où un terminologue a rédigé une fiche qui contredit non une recommandation mais une normalisation de l’Office.


L’Office a normalisé le mot limonade au sens de « boisson gazéifiée, etc. » (les fiches sont reproduites plus bas).


Mais on trouve aussi la fiche « limonade [Canada] » où le mot est défini comme une « boisson non gazéifiée ».


Les termes normalisés sont d’emploi obligatoire « dans les textes, les documents et l'affichage émanant de l'Administration ainsi que dans les contrats auxquels elle est partie, dans les ouvrages d'enseignement, de formation ou de recherche publiés en français au Québec et approuvés par le ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport » (art. 118 de la Charte de la langue française) – mais pas dans le Grand Dictionnaire terminologique comme on vient de le voir.


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Pour vous donner une idée du sentiment qui me saisit quand, en consultant le GDT, je fais des découvertes comme celles que je présente dans mes « banderilles », je ne vois rien de mieux que de vous proposer d’écouter cet extrait de la Faust Cantata du compositeur russe Alfred Schnittke (1934-1998). L’orchestre symphonique de Malmö est sous la direction de James De Priest, ancien chef de l’Orchestre symphonique de Québec.




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(Cliquer sur les fiches pour les agrandir)




dimanche 25 septembre 2011

Banderilles / 12

Orientation de l’usage et désorientation des usagers

Les lecteurs du livre Main basse sur la langue de Lionel Meney auront compris que le titre du présent billet s’inspire de celui qu’il a donné au chapitre qu’il consacre au Grand Dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française.


Aujourd’hui, mon billet porte sur le terme liqueur pour lequel le GDT offre trois fiches.


Les faits parlant d’eux-mêmes, je me contenterai de signaler la contradiction qu’il y a entre la première fiche et la troisième.


La première : « Le terme liqueur désigne en français une boisson alcoolisée non gazeuse et ne peut de ce fait être utilisé au sens de ‘boisson non alcoolisée qui contient du gaz carbonique’. »


La troisième donne liqueur comme quasi-synonyme de boisson gazeuse, « Boisson non alcoolisée faite à base d'eau gazéifiée et contenant des arômes, des sirops de fruits et des édulcorants ».


La fiche ajoute : « Les termes liqueur et liqueur douce, pour désigner la présente notion, sont d'emploi courant en français québécois. » Comme on peut s’y attendre, le moteur de recherche Google donne une très haute fréquence pour liqueur et il n’est pas facile de faire la distinction entre les résultats où le mot s’applique à une boisson alcoolisée et ceux où il désigne une boisson gazeuse. En revanche, on peut comparer les résultats de boisson gazeuse et de liqueur douce (langue : français, domaine : .ca): 95 400 dans le premier cas, 791 dans le second (le 25 septembre 2011). Liqueur douce, « d’emploi courant » ? Moins courant, en tout cas, que boisson gazeuse.


L’usage de liqueur et de liqueur douce « convient en situation de discours usuel », nous dit le GDT. Mais le GDT est-il un dictionnaire de la langue courante ou un dictionnaire terminologique ?


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Comme j’en ai pris l’habitude, je vous propose un moment de détente, cette fois en compagnie de Marie-Nicole Lemieux et de Philippe Jaroussky au festival de Sisteron en 2005. Malheureusement la qualité de l’image n’est pas à la hauteur.





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(Cliquer sur les fiches pour les agrandir)






mardi 20 septembre 2011

Banderilles / 11


La poêle, le poêlon et la poêlonne


L’art du polémiste, c’est de frapper sur le bon clou, d’y frapper assez fort pour qu’il s’enfonce, pour qu’on soit obligé de parler du problème plus profondément.

– Victor-Lévy Beaulieu

(cité par Marie-Andrée Chouinard, « Courage et couardise », Le Devoir, 20 septembre 2011, p. A6)


Ce pourrait presque être le titre d’une fable de La Fontaine. Mais ce sera simplement une chronique de plus sur le Grand Dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française.


Le Trésor de la langue française informatisé définit ainsi la poêle :

« Ustensile de cuisine en métal, de forme ronde, à bords bas et légèrement inclinés, muni d'une longue queue et servant à cuire certains aliments à feu vif. »


Et le poêlon :

« Casserole de cuivre ou de terre, à manche creux le plus souvent, utilisée pour les préparations mijotées. »


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La version dite « bêta » de Franqus reprend les définitions du Trésor de la langue française de Nancy. J’indique par des caractères rouges les changements que Franqus apporte aux définitions du TLF.


Poêle : « Ustensile de cuisine en métal, généralement de forme ronde, à bords bas et légèrement inclinés, muni d'une longue manche queue et servant à cuire des certains aliments à feu vif. »


Poêlon, sens 1 : « Casserole de cuivre ou de terre, généralement à manche creux le plus souvent, utilisée pour les préparations mijotées. » Sens 2 : UQ [=usage québécois] « poêle à frire ».


On aura noté que Franqus mentionne qu’au Québec le mot poêlon a aussi le sens de « poêle à frire ».


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Les dictionnaires Larousse et Robert ont des définitions qui concordent avec ce que nous venons de voir.


Pour les ouvrages lexicographiques cités jusqu’à présent, la poêle a un bord bas, un manche long  et est utilisée pour faire sauter, revenir, frire des aliments. Le poêlon est en matériau épais, à bord haut et muni d’un manche souvent creux et il sert à mijoter des aliments.





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Pour le GDT, il n’y pas de différence entre la poêle et le poêlon, sauf peut-être de niveau de langue :

Poêle à frire : « Ustensile de cuisson rond de faible profondeur, à rebords évasés et muni d'une longue queue, dont on se sert pour frire ou sauter des aliments. » Synonyme : « poêlon [langue courante] »


Poêlon : « Casserole de petite contenance, en métal ou en terre cuite, généralement à bord droit, demi-haut, muni d'un manche et souvent d'un couvercle, qui sert à mijoter, à braiser ou à sauter des aliments. »


Par rapport aux définitions données par les autres dictionnaires, le GDT ajoute que le poêlon sert à sauter des aliments – pour les autres dictionnaires, il sert à préparer des aliments mijotés. Mais, dans le GDT, on n’en est plus à une extension de sens près.


On peut bien se demander aussi pourquoi, tant qu’à y être, le GDT ne fait pas aussi mention de la poêlonne. Après tout, le Trésor de la langue française au Québec a relevé, depuis 1655, 87 attestations de ce mot (contre 95 pour poêlon). Mais le TLFQ n’a toutefois pas relevé cette citation de l’ancien politicien, aujourd’hui chroniqueur télé, Jean Lapierre : «Mario Dumont, il est collé dans le fond de la poêlonne » (cité par Antoine Robitaille, « L’ADQ et la ‘poêlonne’ », chronique « Mots et maux de la politique », site Internet du Devoir, 19 novembre 2008).


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Il y a lieu de s’interroger sur la marque « [langue courante] », de plus en plus fréquente dans les fiches du GDT. On pourrait croire qu’on indique par là que le terme est familier par rapport à un autre qui serait de niveau soutenu, que cet usage familier serait connu dans d’autres pays francophones. En fait, le GDT veut plutôt dire : couramment au Québec. Il faudrait que l’Office québécois de la langue française s’interroge enfin sur la marque « [langue courante] ». Elle est pour le moins ambiguë. Et on ne voit pas ce que la langue courante vient faire dans les entrées d’un dictionnaire spécialisé, ce qu’est par définition un dictionnaire terminologique.


Plus fondamentalement, l’Office devrait se demander :

Quelle est l’utilité d’un dictionnaire censément « terminologique » qui ne fait qu’entériner traductions littérales et extensions de sens ?


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Pour terminer ce billet sur une note plus gaie, je vous propose d’écouter le contre-ténor Philippe Jaroussky dans son interprétation de La Diva de L’Empire d’Érik Satie (début à la 50e seconde). Il s’agit d’un extrait du concert Carte Blanche à Philippe Jaroussky au Théâtre des Champs-Élysées le 17 décembre 2010.


mercredi 14 septembre 2011

Parler anglais en français


Parler anglais en français : je me rends compte que c’est le titre que j’aurais dû donner, dès le début, à la série de billets que j’ai écrits sur les calques du Grand Dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française. Aujourd’hui, je continue la série :


Comptoir de cuisine ou plan de travail ?


Le hasard de mes lectures me fait tomber sur la phrase suivante : « […] il prit son Blackberry […] et descendit dans le somptueux décor de granit et d’acier inoxydable de la cuisine. Une cafetière pleine préparée par la femme de chambre l’attendait sur un plan de travail […] » (Peter Mayle, Château-l’Arnaque, Paris, coll. « Points », 2010, p. 10). Il n’en fallait pas plus pour que je me demande comment le GDT avait bien pu traduire kitchen countertop. Que je sois honnête : je savais bien qu’il y avait 99 chances sur 100 pour que je trouve le calque comptoir de cuisine.


Comme j’en ai pris l’habitude, j’ai fait une recherche rapide grâce au moteur Google, ce qui a donné les résultats suivants :


Terme
Nombre de résultats
(langue : français; domaine : .ca; contexte : cuisine)
Nombre de résultats
(langue : français; domaine : .fr; contexte : cuisine)

Plan de travail
58 000
1 990 000

Comptoir de cuisine
295 000
87 000*

* Dans le domaine .fr, le contexte indique que certaines attestations du terme comptoir de cuisine sont le fait de Québécois.


Le GDT indique en note : « Le terme plan de travail, courant en France, est pour ainsi dire inusité au Québec ». L’affirmation est un peu plus prudente que celle de la fiche comptoir de salle de bain où on indique que le terme plan de toilette est « totalement inusité » au Québec. Mais avec 58 000 résultats (contre 295 000 pour comptoir de cuisine), peut-on vraiment affirmer que plan de travail « est pour ainsi dire inusité au Québec » ? C’est ce terme que l’on emploie dans 16,4 % des cas dans le domaine .ca. C’est le terme que j’ai entendu dans la bouche de Daniel Pinard et de Josée di Stasio :


http://aladistasio.telequebec.tv/recettes/recette.aspx?id=1098

C’est aussi le terme que l’on utilise à l’émission Kampai de la SRC :


http://kampai.radio-canada.ca/recettes/recette/159


Par ailleurs, le terme comptoir de cuisine n’est pas inconnu en France; il semble particulièrement indiqué pour désigner le prolongement du plan de travail sur lequel on prend son repas (ce qui correspond à son sens habituel en français : « table, support long et étroit sur lequel on sert des consommations dans un café ou sur lequel un commerçant reçoit l'argent, montre les marchandises, etc. ») :

Photo d’un comptoir de cuisine provenant du
site d’une agence immobilière française
http://immobilier.yakaz.fr/photo-comptoir-de-cuisine


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Pour remettre toutes ces discussions terminologiques « en contexte », comme l'écrit le GDT, je vous propose d’écouter un morceau en forme de poire. Malheureusement, Youtube a retiré la version d’Alexandre Tharaud et Éric Le Sage que je comptais vous proposer (Carte Blanche à Philippe Jaroussky au Théâtre des Champs-Élysées le 17 décembre 2010).



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Pour terminer, une copie de la pièce à conviction :

mardi 13 septembre 2011

Le miroir aux alouettes


Et si, à un linguiste qui nous dirait « je décris le français », nous demandions « lequel ? », il ne pourrait pas répondre « le vrai ». Le problème est qu’il n’oserait pas répondre « le mien », ce qui est souvent, hélas, le cas…
Louis-Jean Calvet, pagesperso-orange.fr/Louis-Jean.Calvet/, 4 juillet 2009

            Circule depuis plusieurs années dans les cercles aménagistes l’idée qu’il faut décrire « en soi », c’est-à-dire sans référence externe, le français du Québec – « comme si notre français était le seul qui existât » (cité dans Présence francophone, no 27, 1985, p. 39 ; on notera au passage que l’usage de l’imparfait du subjonctif montre que l’aménagisme peut s’accompagner d’une certaine afféterie). Cela signifie, en matière de vocabulaire, qu’il faudrait décrire non seulement la partie du lexique qui distingue le parler québécois de l’usage des autres francophones mais aussi la portion qui est commune. En pratique, cela revient à refaire les définitions de mots aussi communs que table, chaise, couteau, etc. C’était d’ailleurs l’objectif que s’était fixé à ses débuts l’équipe Franqus.


            Un autre thème récurrent est celui de la nécessité d’une description « complète » du français québécois :

Contrairement aux Français, les Québécois ne possèdent donc pas encore une description scientifique complète du français utilisé dans leur communauté linguistique. Ils ne disposent pas de cet outil de référence essentiel qui pourrait les renseigner sur l'usage correct d'ici. (Cité dans l’avis L’aménagement de la langue : pour une description du français québécois du Conseil de la langue française, 1990, p. 27)

À l'heure actuelle, il n'existe aucune description scientifique complète du français utilisé au Québec; seuls quelques résultats partiels sont disponibles ou accessibles.
[…] l'énoncé met en relief l'absence d'une description scientifique complète du français aujourd'hui utilisé au Québec. (Énoncé d’une politique linguistique relative aux québécismes, OLF)

« Mais comme notre but n’est pas de critiquer de façon détaillée les énoncés de politique de l’Office, nous nous contenterons simplement de faire observer que la différenciation entre québécismes récents et québécismes anciens devrait s’appuyer sur une description complète du français québécois. » (p. 77 d’un mémoire que j’ai cité dans un billet que j’ai dû retirer quand on a dépêché chez moi un alguazil – comme vous voyez, je continue à filer la métaphore hispanique)

Pourtant…


Pourtant, comme l’écrit Diane Vincent, qu’on ne peut soupçonner d’être anti-aménagiste : « Le français québécois est probablement la variété de français qui a fait l’objet du plus grand nombre de recherches systématiques » (actes du colloque Le français dans sa diversité, Québec, 2008, p. 131).

Et le français standard est l’une des langues du monde les mieux décrites.
Pablo Picasso, Costume des alguazils
(http://www.painting-palace.com/fr/paintings/29383)

mardi 6 septembre 2011

Le québécois standard illustré par l’exemple / 5



« La nouvelle titulaire du poste, Christine St-Pierre, elle-même une ancienne reporter, répète cette expression empruntée à l’anglais quand on la questionne sur la concentration de la presse au Québec, réputée pour être une des plus denses du continent : ‘ On ne remettra pas la pâte à dent dans le tube…’ »

Stéphane Baillargeon, « Le PQ, Agnès Maltais et le dentifrice », Le Devoir, 6 septembre 2011, p. B9.