Je viens d’apprendre le décès de Louis-Jean Calvet, figure marquante de la sociolinguistique francophone.
Extrait du communiqué de Michelle Auzanneau :
C’est avec une grande tristesse que je vous annonce
le décès de Louis-Jean Calvet. Il est parti hier, 29 octobre, dans le pays qui
l’a vu naître en 1942, la Tunisie.
Pionnier de la sociolinguistique française, son
travail a marqué et influencé la réflexion de nombre de chercheuses et de
chercheurs à travers le monde. Après avoir enseigné à l’université René
Descartes-Sorbonne, créé le Laboratoire de sociolinguistique et la revue
Plurilinguismes dans cette même université, il a poursuivi ses activités
à l’université d’Aix-en-Provence jusqu’à sa retraite. Une retraite qui n’a pas
mis de terme à ses activités, bien au contraire.
Défricheur, érudit, chercheur infatigable, ayant
continuellement un ouvrage en cours, une conférence à donner, un avion à
prendre, il nous laisse un héritage intellectuel considérable dans de nombreux
domaines. Spécialiste de la chanson française, il connaissait ce monde de
l’intérieur, y comptait des amis proches et a produit plusieurs biographies
d’auteurs. Les nombreux hommages qui lui ont été rendus (colloques, ouvrages,
BD) et son autobiographie témoignent de son œuvre.
* * *
J’ai connu personnellement Louis-Jean Calvet en 1997 quand
je suis devenu membre du comité scientifique du réseau Sociolinguistique et
dynamique des langues de l’Agence universitaire de la Francophonie. Nous avons
participé ensemble aux Journées scientifiques du réseau à Rabat et à
Ouagadougou. Ensemble nous avons été membres du comité scientifique des revues Marges
linguistiques et de la Revista de Llengua i Dret. Il s’intéressait
beaucoup à la chanson et j’ai été étonné, lors de sa dernière visite à Québec, de l’entendre me parler des Cowboys fringants.
| Journées scientifiques de Rabat Au premier rang, LJC est le deuxième à partir de la droite |
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