L’appellation Docteur, sans article, est
courante dans le milieu médical depuis plusieurs années. Cet usage commence à
apparaître à l’écrit. Le Devoir de ce
matin nous en offre plusieurs exemples :
« Ça fait
31 ans que je fais des soins à domicile. J’ai vu plusieurs réformes, mais
c’est la première fois que je m’inquiète sérieusement pour
mes patients », s’indigne Dre Hélène
Daniel, médecin de famille qui travaille en soins à domicile au CLSC
Dorval-Lachine. […] Mais cet argument est loin de rassurer Dre Hélène
Daniel. […] L’autre problème, estime Dre Hélène
Daniel, c’est que l’on prévoit des quotas pour les médecins traitant des
patients à domicile. […] Ça
va être ingérable, dénonce
Dre Hélène Daniel, qui en voit
elle-même au moins trois fois plus dans une année. […] Le cabinet défend son
choix en affirmant s’être basé sur l’expertise de la docteure Geneviève Dechene, […] Pour Dre Hélène Daniel, le projet de loi 20 dans son ensemble
va compromettre le recrutement des jeunes médecins. […] le directeur du
Département de médecine de famille et d’urgence de l’Université de Montréal, Dr Jean Pelletier, abonde dans le
même sens. À la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), le
président, Dr Louis Godin, est
d’accord […].
Jessica
Nadeau, « Des quotas pour les soins à domicile », Le Devoir, 23 avril 2015,
p. A1.
Sur cet usage, voir aussi mon billet « Le québécois standard, langue calque / 4 ».
Autre tournure propre au québécois standard :
en est un de. Un exemple ce matin
dans Le Devoir :
Le moins qu’on
puisse dire, c’est qu’il n’y a pas de passion entre les deux personnages. Le
mariage en est un de raison, s’est fait par dépit, et ce type d’union produit
rarement des familles unies.
Antoine
Robitaille, « Mariage de raison », Le Devoir, 23 avril 2015, p. A6.
La phrase suivante, citée dans l’article de
Jean-Frédéric Légaré-Tremblay, « Entre mémoire et histoire »
(p. A8), est du même ordre :
On peut donc dire
que l’État arménien actuel en est un mémoriel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire