En
ces temps de coronavirus, on peut rappeler que les anglicismes aussi peuvent
être contagieux. Je me rappelle qu’il y a quelques décennies des employés de l’Office
(pas encore québécois) de la langue française avaient signalé à leur grand
patron qu’en français, on ne disait pas « plan de contingence » mais « plan
d’urgence ». Il y a deux ou trois jours j’ai entendu le même anglicisme
aux infos de France 2. On reproche souvent aux Français leurs anglicismes
lexicaux (les mots anglais empruntés tels quels ou encore des mots à l’allure
anglaise qui n’existent pas dans cette langue comme footing ou pressing) mais jusqu’à ces dernières années ils semblaient résister plutôt
bien aux anglicismes sémantiques et aux calques. Avec du retard, ils nous emboîtent
le pas : éligible au sens d’« admissible »
est de plus en plus fréquent chez eux et voici que j’ai entendu plan de contingence. Il y a peut-être
une raison psychologique derrière ce dernier emprunt : il est moins anxiogène que
plan d’urgence.
Pour
apporter un brin d’humour en ces jours troublés, plutôt que de vous proposer l’écoute
de la Missa in angustiis de Haydn,
voici Sandrine Sarroche :
Désolé du détour qu'on vous oblige à faire pour voir la vidéo. Un second clic vous y conduira facilement.
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