Source: Le Journal de Québec, 26 mars 2020 |
Tard
hier soir, les médias nous apprenaient que les maisons de retraite ne pourront
plus facturer un supplément pour apporter leur plateau-repas aux personnes
âgées placées d’office en quarantaine dans ce que certains gestionnaires ont le
culot d’appeler des « havres de paix et de sérénité » (je n’invente
rien). Admettons que l’expression « frais cabaret » pourrait donner à
certains l’illusion d’être servis par une danseuse du Crazy Horse.
Je
profite de l’occasion pour rappeler que, jusqu’en 2009, l’Office québécois de
la langue française (OQLF) recommandait d’éviter d’employer le mot cabaret au
sens de « plateau de service » :
Mais
les néo-terminologues qui ont pris le contrôle du Grand Dictionnaire
terminologique (GDT) au début des années 2000 ont décidé de légitimer ce sens
du mot cabaret « dans certains contextes ». C’est là encore un
exemple de la dérive dénoncée en 2011 par un groupe d’anciens terminologues de
l’OQLF dans le manifeste « Au-delà des mots, les termes ».
Sur ce thème, voir aussi mes billets :
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RépondreSupprimerL'Office ira-il jusqu'à proposer aux petits Larousse et Robert de tenir compte de son laxisme? Je rougirai de honte! car il y a cinq ans,j'ai convaincu l'administration de l'Assemblée nationale (du Qc) de remplacer l'expression «Dépôt des cabarets» par «... des plateaux». L'Office me semble trop pusillanime. Une telle attitude le desservira à coup sûr.
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