Le 13
juillet j’ai publié un billet (« Idée fausse sur l’exode des anglophones »)
où je critiquais un point d’un article de la journaliste Sarah
R. Champagne du Devoir. Mais, n’étant pas démographe, une erreur de
taille m’avait échappé :
Ce
sont près de 94 % des Québécois qui déclarent être capables de soutenir
une conversation en français […]
[…]
« …mais
les données sur les populations de travailleurs qui utilisent le français au
travail correspondent aussi à environ 95 %. » [Cette phrase est de
Jean-Pierre Corbeil, anciennement de Statistique Canada et ancien membre du
Comité de suivi de la situation linguistique de l’Office québécois de la langue
française].
Ce
que je ne pouvais pas savoir, c’est que les deux pourcentages ne sont pas calculés
sur les mêmes dénominateurs. La comparaison est donc erronée.
En fait,
il y a plutôt 67,5 % des gens qui utilisent le français au travail. Quasiment
30 points de moins : une bagatelle, quoi !
Mon
ancien collègue Michel Paillé vient de faire à ce sujet une mise au point (que
l’on peut lire en cliquant ici) : « ces deux proportions quasi
identiques ne se comparent tout simplement pas, car elles sont de nature
différente. Alors que les 94 % touchant la connaissance du français
renvoient à un total de 100 %, les 95 % qui suivent se rapportent à
un total atteignant presque 140 %. »
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