La proportion d’unilingues anglophones a diminué
La proportion des Québécois qui déclarent avoir l’anglais comme langue
maternelle a diminué depuis 1971, se chiffrant à 7,6 % dans le plus récent
recensement. Quant à la connaissance de l’anglais seulement, ce sont 5,3 % des
répondants qui ont coché cette case. Malgré un petit bond entre 2016 et 2021, attribuable
notamment à la forte croissance des résidents non permanents, dit Jean-Pierre
Corbeil, cette statistique n’a jamais retrouvé les niveaux des années 1951 à
1971.
« L’histoire est assez simple. Le phénomène s’explique essentiellement par l’exode important de la population de langue anglaise au Québec, qui est partie vers l’Ontario et d’autres provinces à partir du milieu des années 1960 jusqu’en 1981 », notamment après l’arrivée du Parti québécois au pouvoir.
—Sarah R. Champagne, « Le déclin
du français, ou quatre faits linguistiques méconnus sur le Québec », Le
Devoir, 13 juillet 2023
L’émigration
des anglophones a commencé bien avant le milieu des années 1960. En 1967,
Richard J. Joy (Languages in Conflict : The Canadian Experience)
notait que l’exode des Anglo-québécois n’était pas un phénomène nouveau et précisait
que « les recensements montrent qu’il existe depuis plus d’un siècle ».
Seulement, avant l’adoption de la loi 101, les rangs de la minorité anglophone
étaient régulièrement regarnis grâce à l’intégration des immigrants non francophones.
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