vendredi 28 mai 2021

Les lacunes des cégépiens en français soulèvent l’inquiétude des enseignants

Je reprends le titre d’un article de Marco Fortier dans Le Devoir de ce matin. Je me permets d’en citer quelques extraits :

Éléonore Bernier-Hamel a été estomaquée en corrigeant la dissertation finale de ses étudiants en littérature québécoise cette semaine. En dix ans d’enseignement au collégial, elle n’avait jamais vu des lacunes aussi flagrantes en français. Plus de la moitié de ses élèves ont échoué. La moyenne du groupe a été de 65 %. Elle avait pourtant abaissé ses exigences à cause des difficultés de l’enseignement à distance.

[…]

« Je me questionne sur le contenu des cours au secondaire, dit Éléonore Bernier-Hamel. Je m’interroge sur le programme, pas sur les profs. Les élèves arrivent avec une série de lacunes qu’on doit essayer de rattraper au collégial. J’ai l’impression qu’on diplôme des analphabètes fonctionnels au secondaire. Il y en a plein au cégep. »

[…]

La pandémie a mis en relief une possible faille du système scolaire, affirme de son côté Elisabeth Rousseau, enseignante en littérature au collège André-Grasset : les étudiants dits « ordinaires » qui ont généralement réussi à l’école, mais qui arrivent désorganisés au cégep. « Les plus problématiques ne sont pas les élèves en difficulté, qui ont des besoins particuliers, dit-elle. Ce sont plutôt ceux qui croient comprendre, qui ont toujours eu 80 %, mais qui ne savent pas lire correctement. On dirait que ces étudiants-là ne veulent pas apprendre. »

Elle croit que le programme pédagogique en lecture rate la cible dès le niveau primaire. « Les devoirs [au primaire], c’est n’importe quoi. Les enfants lisent avec des œillères pour trouver les réponses aux questions, mais ils n’apprennent pas à décoder le sens du texte. C’est extrêmement préoccupant », dit Elisabeth Rousseau.

[…]

La pandémie a accéléré la baisse du niveau de français des élèves, mais le déclin a commencé bien avant, estime Sophie Milcent, enseignante de littérature au collège Mérici, un établissement privé de Québec. La prof, qui enseigne depuis 20 ans, constate depuis plusieurs années un manque de vocabulaire et de culture générale des jeunes.

 

D’année en année je mets à jour ma comparaison des résultats à l’épreuve uniforme de français : il est indéniable qu’il y a une baisse de niveau sur une vingtaine d’années. J’ai publié plusieurs billets sur le sujet (cliquer ici pour lire un résumé de mes constats). J’ai essayé de sensibiliser à ce problème je ne sais plus combien de journalistes. Rien n’y fait, le sujet ne les intéresse pas. Ou n’ont-ils pas envie d’affronter une conséquence possible s’ils attiraient l’attention sur ces résultats : la remise en cause de la dernière réforme de l’enseignement. C’est ce qu’implicitement font deux enseignantes dans le reportage de ce jour quand elles disent : «le programme pédagogique en lecture rate la cible dès le niveau primaire» et «la pandémie a accéléré la baisse du niveau de français des élèves, mais le déclin a commencé bien avant».

 

lundi 24 mai 2021

Autant en emportent les sèmes

 

En 2008, le président-fondateur de l’Asulf (Association pour le soutien et l’usage de la langue française), M. Robert Auclair, avait écrit à l’Office québécois de la langue française (OQLF) pour demander des explications sur l’acceptation, par le Grand Dictionnaire terminologique (GDT), du calque tête-de-violon comme « quasi-synonyme » du terme crosse de fougère jusqu’alors préconisé. Il avait reçu une réponse que j’ai longuement commentée dans mon billet « Tête-de-crincrin ».

 

M. Auclair a récidivé. Il a demandé à l’Office, le 22 mars 2019, de justifier sa préférence pour le terme technicien ambulancier paramédical plutôt qu'ambulancier, tout court. Il a reçu une réponse datée du 17 octobre 2019. Je ne retiendrai que deux ou trois éléments de cette réponse que l’on a mis sept mois à rédiger.

 

D’abord, cette affirmation étonnante : « Étant donné que l’Office déconseille les emprunts à l’anglais paramédic et paramédique, il privilégie dans le GDT, depuis 2011, des termes qui sont en usage et qui s’en approchent du point de vue de la forme pour encourager l’abandon des emprunts à l’anglais au profit d’une désignation plus juste ». Évitons les emprunts à l’anglais, prenons plutôt les formes qui s’en approchent le plus ! À ce compte-là, autant adopter le produit original ! À la lumière de cette affirmation, on comprend mieux la politique de l’OQLF sur les emprunts linguistiques adoptée en 2017 : tout, à commencer par les calques, plutôt qu’emprunter tels quels des mots anglais.

 

La phrase qui suit dans la réponse de l’Office est encore plus étonnante : « technicien ambulancier paramédical est un terme qui a été normalisé par le Comité de terminologie de la planification axée sur les capacités au Canada et le Bureau de la traduction ». Complétons la phrase : Bureau de la traduction du gouvernement fédéral. Et quel est donc ce Comité de terminologie de la planification axée sur les capacités au Canada ? Une petite recherche sur le site du Bureau de la traduction nous apprend que ce comité relève des « forces » (avec minuscule). Traduisons : le comité relève de l’armée. L’OQLF ne fait donc qu’avaliser une décision prise à Ottawa. Le gouvernement québécois actuel appréciera.

 

L’OQLF privilégie technicien ambulancier paramédical en le mettant en vedette dans sa fiche mais il admet que le mot ambulancier peut être « considéré comme aussi valable […] en ce qu’il peut exprimer à lui seul tous les sèmes associés au concept qu’il désigne ». Qu’en tarmes galants ces choses-là sont dites ! Le Larousse sème à tout vent, le GDT, lui, prodigue les sèmes : le geste auguste du sèmeur.

 

Technicien ambulancier paramédical est-il vraiment le terme le plus précis, comme l’affirme l’Office ?

 

Le terme technicien ambulancier ne serait-il pas plutôt un pléonasme ? Le métier d’ambulancier s’est en effet professionnalisé au fil des ans tout comme le mot ambulance lui-même a changé de sens. Au départ, une ambulance était ce que l'on appellerait aujourd'hui un hôpital de compagne : on amenait les blessés à l’ambulance, on ne déplaçait pas les blessés en ambulance vers l’hôpital. Le mot ambulancier désigne aujourd’hui non pas simplement une « personne desservant une voiture d’ambulance » (Trésor de la langue française informatisé, dont la définition date) mais une personne qui peut, en plus, prodiguer des soins préhospitaliers d’urgence. Les mots chirurgien et barbier ont connu une évolution encore plus remarquable : on ne va plus chez le chirurgien pour se faire raser, les barbiers ne coupent plus de membres (sauf s’ils sont vraiment maladroits).

 

Dans technicien ambulancier paramédical, il y a un second pléonasme : un ambulancier est, dans son acception contemporaine, une personne qui, dans les cas d'urgence, peut donner des soins, des traitements aux malades, mais sans appartenir au corps médical (cf. TLFi). Par définition, il fait donc partie des professions paramédicales.

 

Le plus navrant dans la fiche du GDT, c’est qu’on propose le substantif paramédical sous prétexte d’éviter l’emprunt littéral paramedic. C’est oublier que les usagers raccourciront inévitablement le mot comme : professeur devenu prof, métropolitain devenu métro et épidémiologie devenu, dans la bouche du docteur Arruda, épidémio (pour la plupart des Québécois, cette forme est un néologisme apparu la semaine dernière).

 *   *   *

Dans sa lettre, l’Office affirme que le mot ambulancier peut être « considéré comme aussi valable […] en ce qu’il peut exprimer à lui seul tous les sèmes associés au concept qu’il désigne ». Ce n’est toutefois pas l’avis du Bureau de la traduction du gouvernement fédéral. La fiche « ambulancier » de la banque de données terminologiques Termium comporte la remarque suivante :

Ne pas confondre avec «paramédical». Celui-ci est un ambulancier spécialisé. Le terme «ambulancier» est la désignation générale des praticiens ambulanciers. 

Cette observation est absente de la fiche « paramedic » de Termium.

 

 

jeudi 13 mai 2021

Aboli bibelot d’inanité sonore

 Le ministre Simon Jolin-Barrette vient de présenter son projet de Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français. Pour l’heure, je ne veux commenter qu’un aspect de la proposition gouvernementale, l’abolition du Conseil supérieur de la langue française, à laquelle d’ailleurs je m’attendais.

Le Conseil supérieur de la langue française (CSLF) avait succédé en 2002 au Conseil (tout court) de la langue française. Ce dernier avait joué un rôle majeur dans la politique linguistique du Québec.

Dans ses premières années d’existence, le Conseil de la langue française (CLF) publiait bon an mal an une bonne dizaine d’études. Les avis qu’il présentait au ministre responsable de l’application de la Charte de la langue française avaient le plus souvent un grand retentissement médiatique. Rappelons seulement l’avis sur l’affichage public dont le premier ministre Robert Bourassa s’était servi pour justifier son utilisation de la disposition de dérogation en 1988 (« loi 178 »). Ou encore l’avis de 1993 suggérant au gouvernement, qui ne voulait pas reconduire la disposition de dérogation, d’imposer la « nette prédominance » du français dans l’affichage (« loi 86 »). Pour avoir une vision plus complète du travail accompli par le CLF, on peut lire l’ouvrage de Gérard Lapointe, Le Conseil de la langue française, 1978-1998.

En comparaison, le bilan du CSLF est plutôt mince. Il a publié discrètement quelques études qui ont eu peu d’échos dans les médias et dont on n’apprenait l’existence que par la consultation de son site Internet. Malgré tout, chaque année, il faisait parler de lui à l’occasion des prix et distinctions qu’il remettait (Prix Jules-Fournier, Ordre des francophones d’Amérique). Je retiendrai deux points de son action depuis 2002 :

 

• Le désaveu de l’indice de langue d’usage public (ILUP) concocté par son prédécesseur. Le CSLF a fini par condamner le recours à l’indice unique pour rendre compte de la situation linguistique du Québec même s’il a utilisé une formulation amphigourique dans le but de ménager la susceptibilité de personnes encore en poste. Mario Beaulieu, membre du Conseil au moment où celui-ci a redéfini sa position à l’égard des indicateurs de la situation linguistique, en ne se gênant pas pour condamner le rapport ILUP, a clairement montré comment il fallait interpréter la position de l’organisme : « Cette étude sur l’usage public du français correspond sans doute à une des tentatives les plus douteuses pour donner un portrait optimiste de la situation du français. Elle a été hautement contestée par les scientifiques à la fois dans ses objectifs et sa méthodologie. C’est également sur cette étude que se fonde l’avocat Brent Tyler pour affirmer que le français n’a plus besoin d’être protégé » (L’Aut’ Journal, n° 255, janvier 2007).

• Sa position sur la norme du français au Québec (pour une présentation plus détaillée voir mon billet « Le CSLF et la norme »).

 

mercredi 12 mai 2021

Chacun vaut son prix

C’est demain, jeudi 13 mai, que le ministre Simon Jolin-Barrette doit présenter son projet de loi sur la langue. Peut-être cela sonnera-t-il le glas du Conseil supérieur de la langue française. Conseil qui vient de décerner le prix Jules-Fournier à la rédactrice-en-chef du Devoir pour « l’élégance de son style » de même que « la rigueur et la logique de son argumentaire ». Vous pourrez juger du bien-fondé de ce jugement en lisant mon billet « La langue étrange d’une éditorialiste ».

Depuis les modifications apportées à la Charte de la langue française en 2002, le Conseil (devenant alors supérieur) de la langue française semble avoir eu comme principale activité la distribution de prix et de médailles. Et l’Office (devenant québécois) de la langue française a hérité de la production du bilan de la situation linguistique.

 

lundi 10 mai 2021

Une langue à soigner, celle des «paramédics»

 Le 12 avril 2021, l’Asulf (Association pour le soutien et l’usage de la langue française) a invité les deux parties signataires de la convention collective de la Corporation des services d’ambulance du Québec (CSAQ) à corriger les nombreuses fautes de français contenues dans ce document. Le fondateur et président honoraire de l’Asulf, M. Robert Auclair, a été juge à la Cour du Québec et membre du tribunal du travail. Il a collaboré à la rédaction de Pour une convention collective... en bons termes, l’un des meilleurs ouvrages de l’Office québécois de la langue française (OQLF) parus ces dernières années (on n’y trouve pas de références fumeuses à la norme sociolinguistique du français en usage au Québec).

 

M. Auclair a relevé de nombreuses formes discutables dans la convention collective de la CSAQ. Comme pour plusieurs il s’agit d’erreurs fréquentes dans d’autres conventions collectives, je reproduis ci-dessous les commentaires de M. Auclair.

*   *   *

Le mot « corporation » est un anglicisme venu du droit public anglais introduit chez nous à la suite de la Conquête. Il a été dénoncé à maintes reprises par l’ensemble des linguistes. De plus, l’Office québécois de la langue française a dénoncé l’emploi de ce mot comme générique d’une raison sociale ou d’un nom d’entreprise en vertu de la Loi concernant l’harmonisation au code civil des lois publiques (1999, c. 40, a.353)

Le mot « corporation » dans cette appellation est donc un anglicisme à éviter en français. C’est pourquoi le législateur a éliminé ce générique dans la législation.

La Fraternité des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec

section locale 592

Le substantif « préhospitalier » n’est pas un terme fautif, mais il ne figure dans aucun dictionnaire général connu, sauf dans le Dictionnaire Hachette qui le relève, mais seulement comme adjectif signifiant : « qui concerne les soins à donner avant l’arrivée à l’hôpital ». Or, le mot « préhospitalier » dans la convention collective est utilisé comme un substantif alors que ce mot n’est défini nulle part, pas même dans cette convention. Que signifie-t-il ?

Technicien ambulancier paramédic

Trois mots pour désigner une appellation d’emploi dont l’un est un mot anglais. Il y a de quoi être surpris. C’est une attaque frontale contre la langue qu’il faut déplorer et combattre.

Tout a commencé par une requête de la Corporation des paramédics du Québec au Registraire des entreprises. Cet organisme a autorisé légalement la constitution de l’association susmentionnée le 11 septembre 2015 en vertu de la Partie III de la Loi sur les compagnies. Il a ainsi autorisé la création d’une association dont l’appellation proposée comprend un terme anglais, soit « paramedic », en outre de l’emploi également fautif du mot « corporation ». Incroyable!

L’Asulf a porté plainte à l’OQLF qui l’a rejetée en mentionnant qu’il n’avait pas le pouvoir légal d’infirmer la décision du registraire. Par la suite, l’Office a créé l’étrange appellation « technicien ambulancier » pour remplacer le mot « ambulancier » en usage en français depuis un siècle. On se demande pourquoi qualifier aujourd’hui ambulancier alors que les techniques modernes ont aussi changé la profession des dentistes et des médecins qui conservent toujours pourtant leur nom professionnel. Serait-ce pour accroître le lexique de la langue québécoise ? Par la suite, le législateur a adopté aveuglément cette appellation québécoise dans la Loi sur les services préhospitaliers d’urgence (2002, c.69).

Enfin, l’appellation d’emploi actuelle « Technicien ambulancier paramédic » fait grandement défaut parce qu’elle n’est employée dans aucun pays francophone et qu’elle importe dans notre système de santé un anglicisme qui vient remplacer inutilement dans l’Administration et dans une convention collective, le mot français ambulancier. Pire! Dans la pratique, les parties emploient le seul mot anglais paramedic, en particulier sur les uniformes et sur les camions. Cette appellation est ensuite diffusée dans les médias écrits et parlés. C’est le comble!

L’organisme chargé de l’application de la Charte de la langue française doit intervenir pour faire respecter la loi qui est violée effrontément par cet usage, ce qu’il n’a pas fait jusqu’à présent.

 

 

OBSERVATIONS  D’ORDRE LINGUISTIQUE

SUR LES ARTICLES DE LA CONVENTION COLLECTIVE

 

 

Article I

 

Définitions et Titre d’emploi

(1.04)  Section II

 

(emploi fréquent) 19.10

Traduction de job title. Il s’agit, en français, d’une appellation d’emploi.

Il existe un livre intitulé « Dictionnaire des métiers et appellations d’emploi publié aux Presses universitaires de France en 1955. Voir aussi La description internationale type des professions par le Bureau international du travail, édition 1968.

 

1.01

Certificat d’accréditation émis (dans plusieurs articles)

Il n’y a plus de certificat d’accréditation, mais une simple décision. Alors, il faut parler d’accréditation tout simplement.

 

 

émis

 

 

 

directives qu’il a émises (4.02)

Anglicisme de issued.

Une accréditation est donnée ou accordée.

On lit heureusement… permis d’application délivré (1.10)

données

 

1.03 b)

Personne salariée à temps partiel régulier

procédure régulière (8.10, 13.01)

 

Anglicisme de regular

permanent

habituelle

1.03 c)

personne salariée… qui travaillent

le nombre d’heures

 

On ne travaille pas des heures. On fait des heures de travail, on accomplit des heures de travail

1.12

point de service… où sont localisées les ressources matérielles

 

Anglicisme de localized

On dira : où sont situées…

1.13

 

territoire tel que défini (1.19, 1.20)

(emploi fréquent)

 

 

 

 

 

Calque de such as defined. Biffer tel que, tout simplement. 

De préférence, défini tout court

 

 

 

 

 

 

1.13

Zone d’opération

Zone d’exploitation

 

1.14

Secteur d’opération (11.05

(emploi fréquent)

Secteur d’exploitation

Anglicisme de operation

 

1.21

exigences ci-haut mentionnées

3.02  motifs ci-haut précisés

(emploi fréquent)

 

Le mot ci-haut n’est pas employé en français.

On dit ci-dessus

4.08

en autant que la période…

 

La locution « en autant que » est un anglicisme de in as much as. On dira pour autant que, dans la mesure où

 

4.10

technicien ambulancier paramédic

 

Cette appellation fautive est utilisée trois fois dans la même phrase.

 

5.05

accident de travail (12.11)

Le titre de la loi est Loi sur les accidents du travail.

De préférence employer cette appellation, même si accident de travail n’est pas fautif.

 

5.07

qu’il n’y ait pas eu d’offense similaire (5.10)

 

Anglicisme de offense. Il s’agit plutôt d’une infraction, ce qui est différent d’une offense.

5.09

suite à une lettre de

suite à une plainte (11.15)

(emploi fréquent)

 

L’expression courante est : à la suite de

 

 

5.10

Procédure de grief prévu à l’article 8

 

Le mot griefs devrait être au pluriel

prévue, au féminin

6.04

l’employeur complète un état détaillé

chaque personne relancée qui a complété le formulaire (6.07)

compléter la période de probation (10.01)

compléter les jours de travail (10.02, 12.04)

prélèvement de la déduction à être effectuée

 

Anglicisme de to complete

On remplit un état…

 

On remplit un formulaire

 

 

 

 

Anglicisme de to be done

Le français emploie la forme active : la déduction à effectuer.

 

6.08

tableau fermé à clé.

À bien y penser, celui qui le reçoit ne pourra pas l’ouvrir. Il s’agit plutôt d’un tableau fermant à clef.

7.01

 le syndicat fournit….

la liste de ses officiers…

 

Le syndicat n’est pas une armée. Il n’a pas d’officiers, calque de officers, mais plutôt des membres de son bureau, des dirigeants.

 

7.02 a)

discussion relatives à des problématiques (7.05)

(emploi fréquent)

 

Terme à utiliser : problèmes

La problématique est un ensemble de problèmes

 

 

7.02 f)

sécurité au travail

De préférence, sécurité du travail comme dans la Loi sur la sécurité du travail

 

7.08

arbitrage ou, si applicable à (8.07)

Anglicisme de if applicable

s’il y a lieu

 

 

travailler son quart

 

faire, de préférence

7.12

plan d’assurance collective

 

 

Anglicisme de plan

Il s’agit d’un régime d’assurance

8.04

le grief est référé à la procédure

(8.09, 27.01)

 

Anglicisme de referred

est soumis – On lit correctement déférer (9.16)

9.03

l’arbitre… à moins qu’il puisse disposer de cette objection

 

Anglicisme de to dispose of

l’arbitre tranche une objection

9.05

la fin de l’audition

calque de hearing.

Il s’agit de la fin de l’audience

 

9.07

le fardeau de la preuve appartient à l’employé

 

le verbe « appartient » surprend !

incombe à l’employeur

9.10

la somme à être payée

calque de to be paid.

la forme active en français, à payer

 

9.10

la décision finale (9.16)

Anglicisme de final

définitive

La décision finale est tout simplement la dernière en date qui est rendue

 

9.14

l’arbitre a juridiction

Anglicisme de jurisdiction.

Il s’agit de la compétence

 

9.16

après que le syndicat ait décidé de déférer la…

La locution « après que » commande l’indicatif

eut décidé de déférer

 

 

Art. 10

Période de probation

Anglicisme de probation

Période d’essai

 

11.03

ainsi qu’aux quarts qui lui sont octroyés (11.07, 11.08, 11.13)

(emploi fréquent)

 

Octroyer signifie accorder par faveur

donnés

11.04

lorsque requis par ce dernier (11.07)

 

émettre une disponibilité complète de travail

Calque de when required.

à la demande de ce dernier

 

Anglicisme de to issue

Faire part d’une disponibilité…

 

11.08

les personnes… peuvent être assignées

affectées

11.15

une personne déjà assignée (11.16)

 

 

Titulaires éligibles

 

 

Anglicisme de to be assigned. L’anglais dit to assign somebody something. Une pesonne est affectée

 

Anglicisme de eligible

admissibles

11.10

la personne salariée est en mesure de rencontrer les exigences prévues

 

Anglicisme de to meet

faire face aux, répondre aux

11.12

Les heures… sont rémunérées au temps et demi

Calque de time and a half  

les heures majorées de 50%

 

11.18

Deux appels non retournés

Anglicisme de to return a call  

laissés sans réponse

 

12.16

à portée de vue des paramedics

 

des ambulanciers

13.01

poste à temps partiel régulier vacants

 

Calque de regular

permanent

 

13.01

personne salariée ne peut être rejointe

 

Le verbe rejoindre n’est pas synonyme de joindre.

jointe

 

13.04

personne salariée pour lequel il rencontre les exigences normales de la tâche

 

Anglicisme de to meet the requirements. On répond aux exigences, on satisfait aux exigences

 

14.01 j)

temps supplémentaire

Anglicisme

heures supplémentaires

14.05 d)

la personne travaille sur un horaire

Anglicisme de to work on

a un horaire

 

14.05 l)

à compter du moment où l’équipe se rapporte à un endroit

Anglicisme de to report

se présente

 

14.13

la fabrication des heures de travail

On fabrique des boutons de culottes !

l’établissement des heures…

 

15.01

Tous les items

Anglicisme de items

sujets ou un autre mot

 

15.03

le bris ou la perte d’un article

le mot « bris » appartient à la langue littéraire ou juridique

Il s’agit d’un incident mécanique, d’un pépin technique.

 

15.11

ainsi qu’un historique des employés (18.15)

le mot « historique » ne peut être employé dans ce sens.

la liste des employés, la fiche des employés

 

15.12

échelon additionnel à sa date statutaire

statutaire ? Quel est le sens de ce mot ici ?

 

 

15.14

paramédic

 

Observation faite précédemment

 

16.02

en autant qu’il est approuvé (18.02)

Anglicisme de in as much as

pour autant que, dans la mesure où

 

16.03

travail en temps supplémentaire (16.05)

a)     au temps et demi

b)     au taux double

 

heures supplémentaires  On le voit à 11.12 et 14.01

 

taux majoré de 50%

taux majoré de 100%

17.07

en assignation temporaire

affectation

 

17.08

jours de calendrier

Anglicisme de calendar day

jour civil ou jour, tout court

 

Section V

Le dernier jour de l’octroi d’un congé

 

octroi signifie don par faveur

le dernier jour d’un congé

18.22

a droit aux bénéfices des jours de congé annuel (23.10)

Anglicisme de benefits

avantages

 

19.04

un avantage monétaire ou non monétaire (28.05)

Anglicisme de monetary

pécuniaire

 

19.05

le résiduel du congé de

résiduel est un adjectif et non un substantif

 

19.29

les congés fériés

 

les jours fériés

20.06

organisme juré

agir comme juré

siégeant comme juré

Anglicisme

Quelqu’un est juré ou témoin

fait fonction de juré

23.03

administration des argents différés

Anglicisme de moneys

des montants différés

 

32.05

la rétroactivité salariale

Anglicisme de backtime

Il s’agit du rappel de salaire

 

Ann. A

 

 

Procédure de résolution de problème

 

L’emploi du mot « problèmes » s’impose.

Il s’agit de la résolution de plusieurs problèmes et non d’un seul. Lequel d’ailleurs ?

 

2.03

processus de résolution de problème

 

problèmes (le pluriel)

Ann. D 1.01

 

dépendant (2.05)

 

Anglicisme de dependant

personne à charge