mardi 25 juin 2019

La langue étrange d’une éditorialiste


L’éditorialiste du Devoir Marie-Andrée Chouinard s’est surpassée samedi dernier. Dans un texte portant sur le refus de la CSDM (Commission scolaire de Montréal) d’appliquer immédiatement la loi sur la laïcité, elle a pondu quelques perles dont je ne relèverai que trois :

• « Dans d’autres cas où de profonds désaccords se sont exprimés, c’est dans l’antichambre des tribunaux que se joueront les objections. » Les objections se jouent dans les antichambres des tribunaux ? Quelle étrange conception de la justice ! On s’attend plutôt à ce que les objections se fassent valoir devant le tribunal.

• « Les commissions scolaires sentent que le gouvernement caquiste les remue avec un projet de transformation de leur structure. » À force de cuisiner ses éditoriaux, la journaliste en oublie le sens des mots. On peut remuer une préparation culinaire avec une spatule ou un fouet, on peut aussi remuer la salade. Remuer les commissions scolaires, c’est pousser un peu loin la métaphore. En français correct et ordinaire, on dirait simplement que le gouvernement bouscule les commissions scolaires.

• « Mais il existe telles choses au Québec qu’un État de droit et que le respect des lois. » Cette phrase n’est tout simplement pas du français.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire