Voici
un extrait (non corrigé) du rapport Brève histoire de l'OLF/OQLF :
mobilisation, incitation, contrainte, accompagnement, rendu public le 23 mai 2018 (sur ce rapport, voir le
billet précédent):
[…] on constate une hésitation d’orientation et d’application à l’OQLF, entre
laxisme et coercition, entre achèvement (ou renouvellement) des objectifs historiques
et ouverture de nouveaux fronts.
Le rapport à la terminologie, la raison d’être historique première de l’OLF,
semble révélateur de cette évolution et
de ses hésitations. La nouvelle politique terminologique de l’OQLF sur les « emprunts »
semble sensiblement, depuis la Commission Larose, opter pour une ouverture,
certes balisée et circonscrite, aux termes issus du langage courant, même
anglicisés. Plusieurs des acteurs interrogés y voient un
« détournement » de l’OQLF : on passerait de la « prescription »
linguistique (et décolonisatrice) à la « description » linguistique
(et normalisatrice) ; d’autres y voient un signe de « maturité »
du fait français et de ses locuteurs au Québec, qui peuvent emprunter à l’anglais
sans qu’il ne s’agisse pour autant « d’insécurité culturelle ».
Cette double appréciation semble témoigner autrement de l’évolution historique
de l’OQLF, de sa progressive rationalisation, entre succès et limitations, qui
la* conduit à un moment carrefour, entre
rationalisation et routinisation.
________
*
Ce n’est pas le seul endroit dans le document où le mot office est utilisé au féminin.
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