Je reviens aujourd’hui encore sur la fiche
« jouabilité » du Grand
Dictionnaire terminologique (GDT) de l’Office québécois de la langue française
(OQLF).
Mais je dois d’abord commencer en présentant deux définitions :
Notion :
Unité de pensée constituée d’un ensemble de caractère attribués à un objet ou à
une classe d’objets et qui peut s’exprimer par un terme ou par un symbole.
(Rachel Boutin-Quesnel et al., Vocabulaire systématique de la terminologie,
Office de la langue française, 1985, p. 18)
Concept :
Unité de connaissance constituée d'un ensemble unique de caractères et qui peut
généralement s'exprimer par un terme. (GDT)
Aujourd’hui, les terminologues préfèrent
parler de concept plutôt que de notion. Peu importe. Ce qu’il faut retenir,
c’est que les deux définitions commencent par le mot « unité ».
Or, que trouvons-nous dans la fiche
« jouabilité » ? À deux reprises, l’expression « concept
multiple », en soi une véritable chimère. En fait, il faut comprendre que
le rédacteur de la fiche est parti du mot gameplay
qui a plus d’un sens en anglais : loin d’être l’expression d’un « concept
multiple », ce terme est polysémique. Ce qu’admet d’ailleurs l’auteur de
la fiche : « ce concept multiple renvoie à deux sens distincts ».
Si le mot a deux sens, c’est qu’il y a deux concepts ; et en bonne
terminologie il faut faire deux fiches.
Il est tout de même étonnant que des
terminologues (je mets le pluriel, car la fiche a sûrement fait l’objet d’une
lecture par un deuxième terminologue) ne maîtrisent même pas le vocabulaire de
leur discipline. C’est au moins la deuxième fois que je fais cette remarque.
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