Les dicos 2015 révèlent
les obsessions politiques de l’Hexagone, avec l’ajout de
« post-ethnique », « noniste » (adepte du non) et
« candidater ».
Isabelle Paré, « 'Tag', 'selfie' et 'hashtag', les
nouveaux élus des dictionnaires », Le
Devoir, 23 mai 2014
Il y a
longtemps que j’avais commencé à rédiger un billet sur le verbe candidater (« être candidat à un emploi, demander une place »). Tant pis, l’actualité m’a devancé. On
apprenait récemment que le verbe était dorénavant accepté par les dictionnaires
français.
Candidater figurait dans la liste des mots refusés à l’émission Des chiffres et des lettres. J’imagine
que la situation a dû changer récemment.
Candidater fait partie du jargon des universitaires français depuis
belle lurette. Je l’ai entendu pour la première fois il y a une bonne dizaine d’années
mais une recherche sur Internet m’apprend que le linguiste Charles Muller en
parlait déjà en 1997 : « Pourquoi refuser aux noms candidat et candidature
un verbe candidater, qui éviterait une périphrase ? » (« Les mots qui n’existent pas »).
Candidater est un verbe simple qui pourrait remplacer avec profit l’emprunt
sémantique appliquer (appliquer sur un poste) ou le calque faire application, si fréquents au
Québec et que postuler n’est pas
parvenu à déloger.
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