jeudi 20 février 2025

In memoriam Jean-Denis Gendron

J’apprends en lisant le journal ce matin le décès du linguiste Jean-Denis Gendron, ancien président de la commission d’enquête du même nom et ancien professeur à l’Université Laval. L’un des premiers billets de ce blog portait sur son livre D'où vient l'accent des Québécois ? Et celui des Parisiens ? Essai sur l'origine des accents. Contribution à l'histoire de la prononciation du français moderne (2007) : cliquer ici.

 

 

mardi 18 février 2025

Au pays des gratteux


Hier, je trouve ce titre dans la page d’accueil du site du quotidien Le Soleil de Québec :

 


Je commence par regarder ce que dit le Robert québécois (Dictionnaire québécois d’aujourd’hui) du mot grattage : « Action de gratter. Le grattage d’un vieux papier peint. Le grattage d’une entrée ». Deux remarques sur les exemples. Le dictionnaire généralement fort québéquisant n’utilise pas « tapisserie », mot pourtant courant pour désigner le papier peint. Ensuite, si on n’est pas Québécois, on ne peut savoir que le grattage de l’entrée a pour objet d’en enlever la neige.

Le dictionnaire en ligne Usito n’est guère plus satisfaisant : « Action de gratter; son résultat. Grattage du sol. » Aucune mention du grattage des rues en hiver.

Le Grand Dictionnaire terminologique (GDT) de l’Office québécois de la langue française (OQLF) a plusieurs fiches portant sur grattage mais aucune qui concerne l’hiver. Mais il n’a bien sûr pas oublié de consigner gratte et charrue (à neige), « termes utilisé dans certains contextes ».

Grattage, gratte et charrue ne figurent même pas dans le Trésor de la langue française au Québec.

Voilà la description de l’usage d’un mot québécois ordinaire et courant dans nos ouvrages de référence.