C’est fait, le Parti québécois revient aux affaires. On peut s’attendre à ce qu’il tienne ses promesses en matière de défense du français. Mais pourra-t-il tenir celle d’abolir le libre choix de la langue d’enseignement au cégep ? Il se heurtera à l’avis du Conseil supérieur de la langue française qui recommande le maintien du libre choix. Avis qui a du plomb dans l’aile depuis que l’on sait que certaines statistiques sur lesquelles il s’appuie sont erronées. Rappelons les faits.
Dans son avis, le Conseil constate que les allophones fréquenteraient de plein gré le cégep français dans une proportion de 64,2 % (selon des données fournies par le ministère de l’Éducation). Or, on a appris depuis que la proportion est plutôt de 51,5 % (voir mon billet Seulement une bataille de chiffres, vraiment ?). Le Conseil a beau affirmer qu'« il convient de souligner que l'avis ne reposait pas sur ces seules données statistiques. Les principaux constats présentés dans l'avis du CSLF demeurent les mêmes, pour l'essentiel », il n’en demeure pas moins qu’il y a une bonne différence entre « guère plus de la moitié » et « presque les deux tiers ». Quoi qu’en dise le Conseil, la donnée erronée de 64,2 % a pesé dans la balance.
Le nouveau ministre responsable de l’application de la Charte de la langue française devra demander au Conseil supérieur de la langue française et au ministère de l’Éducation de lui rendre des comptes.
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