lundi 25 avril 2022

Les naufragés du Signe Tanque

 

 


Aujourd’hui j’ai entendu à quelques reprises sur une chaîne d’info française l’expression signe tanque (<think tank). Cela m’a donné l’idée de voir si le Grand Dictionnaire terminologique (GDT) de l’Office québécois de la langue française (OQLF) s’était prononcé sur la question. Il l’a fait, assez tardivement il est vrai (en 2019) puisque le terme est utilisé en français depuis plusieurs années, il figure même dans le Larousse. Ce qui a retenu mon attention, c’est la formulation de la note de la fiche. Auparavant, l’OQLF affirmait que tel ou tel terme n’est pas conforme à la norme sociolinguistique du français au Québec. Cette fois-ci la réserve est formulée de la façon suivante : « …déconseillé puisqu’il n’est pas légitimé dans l’usage en français au Québec ».

L’exemple de think tank montre à quel point il est difficile voire illusoire de chercher des critères objectifs pour déterminer les emprunts à accepter en français. On pourrait croire que, dans le cas présent, la difficulté de prononcer facilement le mot pourrait être un critère rédhibitoire. La difficulté a été contournée, on a adapté le mot à la phonologie du français.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire