Le 14 juillet, l’Office
québécois de la langue française (OQLF) a mis en ligne, sur la page d’accueil
de son site, le communiqué suivant:
L’Office
québécois de la langue française est fier de dévoiler les particularités du
français d’ici qu’il a proposées à l’éditeur du Petit Larousse illustré 2026,
et qui viennent enrichir l’ouvrage paru en juin : circulaire (document
publicitaire), motard, motarde (motocycliste que l’on associe
généralement au milieu criminel), procédurier (document qui présente des
procédures) et pont (prothèse dentaire). Enfin, à l’initiative de
l’équipe éditoriale du dictionnaire, le mot réduflation (réduction de la
quantité d’un produit vendu au même prix) a été ajouté sous l’entrée
shrinkflation.
Deux remarques.
Circulaire est
non seulement considéré comme une impropriété par le Multidictionnaire et
un anglicisme par Lionel Meney (cliquer ici) mais il est condamné dans une
fiche du Grand Dictionnaire terminologique (GDT) du même OQLF : « Au
Canada, sous l'influence de l'anglais, on emploie souvent le mot circulaire
en ce sens [= document publicitaire]. En français, une circulaire est une
lettre reproduite à plusieurs exemplaires et adressée à plusieurs personnes à
la fois. »
Une fiche de 2022 est venue
contredire la première : « Le terme circulaire est acceptable
en français. Les réserves déjà émises sur l'usage de ce terme n'ont plus lieu
d'être. Dans son sens premier, le nom circulaire désigne une lettre de
nature administrative reproduite à plusieurs exemplaires et envoyée à un grand
nombre de personnes à la fois. Par extension de sens [nullement influencée
par l’anglais !], il désigne un document publicitaire destiné à un
vaste public. Son emploi, qui est attesté sporadiquement au début du XXe siècle,
est très fréquent depuis les années 1970-1980. Aujourd'hui, le terme circulaire
est bien implanté en français au Québec et est utilisé en contexte neutre, à
l'écrit comme à l'oral. »
L’usager, ou plutôt la personne
usagère, n’a que l’embarras du choix.
Seconde remarque : pont
pour désigner une prothèse dentaire. Non seulement le GDT ne donne même pas bridge
comme synonyme, il le déconseille carrément : « Bridge,
surtout en usage en Europe francophone, est déconseillé en français au Québec.
En effet, bridge est uniquement implanté et légitimé dans le domaine des
loisirs. » Contrairement à la banque terminologique Termium du
gouvernement fédéral canadien, le GDT ne fait même pas mention du terme
normalisé par l’Organisation internationale de normalisation (ISO) : prothèse
partielle fixe.
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