Selon le Trésor de la langue française informatisé (TLFi) de Nancy, le fart est un « corps gras, ayant l'aspect de la cire, dont on enduit les semelles des skis, pour les empêcher d'adhérer à la neige et faciliter le glissement ». Pour le TLFi et la Banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de la langue française, le mot peut se prononcer [faR] ou [faRt] ; le TLFi, à l’oreille plus fine, précise que lorsque l’on ne fait pas sonner le t final la voyelle a est allongée : [fa:R]. Mais le Franqus, Dictionnaire de la langue française, le français vu du Québec, maintenant commercialisé sous le nom d’Usito, ne donne que la prononciation [fɑR] (vous avez bien lu : fâr).
Selon le Franqus-Usito, le verbe farter signifie « enduire de fart » (ex. : farter ses skis). Aucune mention de l’UQ (usage québécois) cirer (ses skis), pourtant synonyme courant de farter. Il est vrai que le Franqus-Usito n’est peut-être pas autant obsédé par la langue courante que le Grand Dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française qui ferait mieux de se limiter à son mandat terminologique. Mais la question se pose : le Franqus-Usito veut-il décrire les usages québécois ou plutôt les cacher ?
Au mot cirer, on trouve toutefois mention de l’UQ cirer ses skis, donné comme « anglicisme critiqué ».
Deux poids, deux mesures : mot standard international sans mention de son équivalent québécois, usage québécois avec mention de l’équivalent en français international.
Au fait, quand on a enlevé du Franqus-Usito tous les « emplois critiqués », qu’y reste-t-il du « français standard en usage au Québec » ? Voilà une question à laquelle il me faudra revenir.
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