vendredi 11 décembre 2015

Le québécois standard illustré par l’exemple / 17


L’animateur de la treizième heure


À Midi Info sur ICI Radio-Canada Première, Michel C. Auger, quelques secondes avant 13 h, a l'habitude de dire que son émission se poursuivra « de l'autre côté de l'heure » (c'est-à-dire après les infos de 13 h). Curieusement, Google ne me donne qu'une seule attestation de cette expression pourtant utilisée quotidiennement à Radio-Canada.


Plus imaginative, ou plus coquine, Marie-Louise Arseneault de l’émission Plus on est de fous, plus on lit !, un peu avant 14 h, annonce que son émission se poursuivra « de l'autre côté de nous ».


Dans les médias anglophones, on a l'habitude de dire « at the top of the hour » ou « at the bottom of the hour ». Sur Internet, on ne trouve guère que ces attestations de l’expression « on the other side of the hour » :

KERRY CASSIDY (KC): This is Kerry Cassidy, Project Camelot Whistleblower Radio, and hopefully we will be on the air tonight with Michael Tellinger. [...]
KC: Okay. I’m sorry to interrupt you here... we’re about to go to break. We’ll be right back on the other side of this hour, and this is Michael Tellinger on Project Camelot Radio.

Okay, we're continuing on the other side of the hour, we're going to break right now, and thank you so much, Michael Tellinger, we'll be right back. (Source: Whistleblower Radio, 14 janvier 2010)

L’expression « de l’autre côté de l’heure » est fort vraisemblablement un calque de l’anglais. Faut-il dans ces conditions s’étonner qu’elle semble avoir échappé à l’attention de nos lexicographes ?


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire