mardi 10 janvier 2017

La néologie à l’ère postlexicographique


Le site d’information ultra-conservateur américain Breitbart a dénoncé une campagne « malhonnête » à son encontre après avoir été accusé de divulgation de fausses informations en Allemagne au sujet d’une prétendue attaque d’église par une foule d’étrangers la nuit de la Saint-Sylvestre.
[…]
L’affaire a suscité un vif émoi dans les médias traditionnels en Allemagne et jusqu’au monde politique, qui y ont vu une illustration du développement du phénomène des fausses informations (fake news en anglais) dans le pays.

– « Breitbart se défend contre des accusations de ‘ fausse information ’ », Le Devoir, 10 janvier 2017


Ne cherchez pas, vous ne trouverez pas de fiche « fake news » dans le Grand Dictionnaire terminologique (GDT) de l’Office québécois de la langue française (OQLF). Non plus que d’équivalent français à « post-truth », pourtant sacré mot de l’année 2016 par les dictionnaires Oxford :

Oxford Dictionaries has selected “post-truth” as 2016's international word of the year, after the contentious “Brexit” referendum and an equally divisive U.S. presidential election caused usage of the adjective to skyrocket, according to the Oxford University Press.
The dictionary defines “post-truth” as “relating to or denoting circumstances in which objective facts are less influential in shaping public opinion than appeals to emotion and personal belief.”
Washington Post, 16 novembre 2016


Alors que nous sommes sur le point d’entrer dans l’ère Trump, la lexicographie, du moins celle pratiquée dans le GDT, peine à rendre compte de la néologie. Oserons-nous parler d’une ère postlexicographique ?

Déménagement dans le Bureau ovale
Source : http://www.timesfreepress.com/cartoons/

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