Ce qu’il faudrait déterminer collectivement, c’est
si l’Office québécois de la langue française peut changer son mandat et ne
faire que décrire l’usage ou s’il doit continuer à l’orienter ; s’il doit
se contenter de servir de miroir à la langue en usage au Québec ou s’il doit
persévérer à lui proposer des fenêtres sur de nouvelles perspectives.
–
Nadine Vincent, « Ceci n’est pas un ‘grilled cheese’ », Le Devoir, 29 septembre 2017
L’Office
québécois de la langue française doit-il se contenter de décrire l’usage ?
C’est justement la question que posait en 2011 un groupe d’anciens
terminologues de l’Office dans une lettre ouverte :
L’Office ne peut se
limiter à observer et à enregistrer l'usage, ou les usages en concurrence,
comme l’exigerait la démarche lexicographique, car il a le mandat de déterminer
quel usage il faut préconiser. Or, il parvient de moins en moins à le faire
[…]. […] le Grand dictionnaire terminologique n'a pas
pour vocation de décrire la langue courante. […] l’Office doit revenir à
sa mission : faire face à l'envahissement de l'anglais en privilégiant,
entre autres, les termes français corrects existants au lieu de termes
empruntés récemment à l'anglais, de termes hybrides ou de traductions
littérales même si, dans le
dernier cas, ces mots sont attestés au Québec depuis longtemps. Car, dans les
langues de spécialité, ce qui est québécois, ce ne sont souvent que des traductions
littérales, des termes plus près d’un folklore désuet que de la modernité.
* * *
Deux
nouveaux articles portent sur la politique de l’emprunt de l’OQLF :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire