samedi 30 septembre 2017

Un débat vieux de six ans



Ce qu’il faudrait déterminer collectivement, c’est si l’Office québécois de la langue française peut changer son mandat et ne faire que décrire l’usage ou s’il doit continuer à l’orienter ; s’il doit se contenter de servir de miroir à la langue en usage au Québec ou s’il doit persévérer à lui proposer des fenêtres sur de nouvelles perspectives.
– Nadine Vincent, « Ceci n’est pas un ‘grilled cheese’ », Le Devoir, 29 septembre 2017


L’Office québécois de la langue française doit-il se contenter de décrire l’usage ? C’est justement la question que posait en 2011 un groupe d’anciens terminologues de l’Office dans une lettre ouverte :

L’Office ne peut se limiter à observer et à enregistrer l'usage, ou les usages en concurrence, comme l’exigerait la démarche lexicographique, car il a le mandat de déterminer quel usage il faut préconiser. Or, il parvient de moins en moins à le faire […]. […] le Grand dictionnaire terminologique n'a pas pour vocation de décrire la langue courante. […] l’Office doit revenir à sa mission : faire face à l'envahissement de l'anglais en privilégiant, entre autres, les termes français corrects existants au lieu de termes empruntés récemment à l'anglais, de termes hybrides ou de traductions littérales même si, dans le dernier cas, ces mots sont attestés au Québec depuis longtemps. Car, dans les langues de spécialité, ce qui est québécois, ce ne sont souvent que des traductions littérales, des termes plus près d’un folklore désuet que de la modernité.

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Deux nouveaux articles portent sur la politique de l’emprunt de l’OQLF :






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