mardi 4 juin 2019

Brève histoire de l’OQLF/ 2


Voici un extrait (non corrigé) du rapport Brève histoire de l'OLF/OQLF : mobilisation, incitation, contrainte, accompagnement, rendu public le 23 mai 2018  (sur ce rapport, voir le billet précédent):

[…] on constate une hésitation d’orientation et d’application à l’OQLF, entre laxisme et coercition, entre achèvement (ou renouvellement) des objectifs historiques et ouverture de nouveaux fronts.
Le rapport à la terminologie, la raison d’être historique première de l’OLF, semble révélateur de cette évolution  et de ses hésitations. La nouvelle politique terminologique de l’OQLF sur les « emprunts » semble sensiblement, depuis la Commission Larose, opter pour une ouverture, certes balisée et circonscrite, aux termes issus du langage courant, même anglicisés. Plusieurs des acteurs interrogés y voient un « détournement » de l’OQLF : on passerait de la « prescription » linguistique (et décolonisatrice) à la « description » linguistique (et normalisatrice) ; d’autres y voient un signe de « maturité » du fait français et de ses locuteurs au Québec, qui peuvent emprunter à l’anglais sans qu’il ne s’agisse pour autant « d’insécurité  culturelle ». Cette double appréciation semble  témoigner autrement de l’évolution historique de l’OQLF, de sa progressive rationalisation, entre succès et limitations, qui la* conduit à un moment carrefour, entre rationalisation et routinisation. 
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* Ce n’est pas le seul endroit dans le document où le mot office est utilisé au féminin.

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