lundi 30 mars 2020

Le sexe des mots


Au début de la pandémie, on parlait du coronavirus sans préciser duquel il s’agissait ou bien on disait « le nouveau coronavirus ». Maintenant il n’est plus guère question que de Covid-19, ce qui pose la question du genre. Les médias français me semblent en majorité avoir poursuivi sur la lancée et utilisent le nouveau terme au masculin tandis que, de ce côté-ci de l’Atlantique, le mot s’emploie presque uniquement au féminin même si, dans les diffusions en direct, il arrive qu’on entende des commentateurs le mettre au masculin.


En furetant sur la page Facebook de mon vieux complice Patrick Chardenet*, j’ai appris qu’il y avait une page du site de Radio-Canada qui expliquait pourquoi on proposait d’user du féminin. En effet, il s’agit d’une recommandation de l’Organisation mondiale de la santé. Que l’OMS prenne le temps de se prononcer sur le sexe des mots, cela ne vous rappelle rien ? Moi, ça m’a fait penser à Byzance assiégée par les Turcs.

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* Jacques Maurais, Pierre Dumont, Jean-Marie Klinkenberg, Bruno Maurer, Patrick Chardenet, L’Avenir du français, Paris, Agence universitaire de la Francophonie et Archives contemporaines, 2008.


1 commentaire:

  1. "Du coup" (expression tendance passe-partout actuellement en France), je dirais que c'est "genre" (autre expression tendance ados) bien vu, cher Jacques.

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