Le Grand Dictionnaire terminologique (GDT) de l’Office québécois de la langue française (OQLF) met en vedette ce mois-ci le terme voile d’ombrage (syn. toile d’ombrage), « toile amovible que l'on tend au moyen de fixations au-dessus d'un espace extérieur dans le but de créer une zone d'ombre. » Les rédacteurs du GDT ont oublié qu’il existait déjà un terme en français pour désigner cet objet ou plutôt ce « concept », comme ils disent : velum, « grande pièce d'étoffe servant à tamiser la lumière ou à couvrir un espace sans toiture » (Trésor de la langue française informatisé). Le terme figure dans la 8e édition (1935) du dictionnaire de l’Académie et il a été enregistré au siècle précédent par Littré : « mot latin (velum, voile) qu'on emploie quelquefois aujourd'hui pour désigner une tente dont on couvre un amphithéâtre, une allée, un espace, en quelque cérémonie. » Qu’on ne vienne pas dire qu’il s’agit d’un mot savant : il n’est pas plus savant que les mots d’origine latine album ou aréna. Sûrement moins que le fameux momentoumme qui, lui, fait (pseudo)savant : « déconseillé » par la Banque de dépannage de l’OQLF, il faut bien admettre que momentum fait bien partie du français standard en usage au Québec (sauf si cette notion n’a aucun sens) puisqu’il est utilisé sur les ondes publiques par les politiciens, économistes, journalistes, etc.
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