Dans la ville durable (smart city), la bibliothèque offre la possibilité de réduire
l’impact environnemental en réutilisant le matériel disponible et en en
multipliant les usagers.
Caroline Montpetit, « Bibliothèques
publiques – Montréal et Vancouver en tête d’un palmarès mondial », Le Devoir, 27 décembre 2013,
p. A1
Le Grand Dictionnaire terminologique (GDT)
de l’Office québécois de la langue française (OQLF) a bien enregistré le terme ville durable (sustainable city) mais il ne mentionne pas le terme anglais smart city, souvent traduit en français
par ville intelligente (terme lui
aussi absent du GDT). La question se pose de savoir si l’auteur de l’article du
Devoir a bien raison d’indiquer que ville durable est la traduction de smart city, d’autant qu’une recherche
rapide sur Internet montre que ce dernier terme est généralement traduit par ville intelligente.
Encore une fois, nous devons avoir recours
à Wikipédia pour combler une lacune du GDT : l’encyclopédie en ligne a
bien les entrées smart city (ville intelligente) et ville durable (sustainable city). À la lecture des articles, on constate qu’il s’agit
bien de deux concepts différents.
On se
demande comment l’équipe du GDT a pu passer à côté du néologisme anglais smart city qui est attesté dans cette
langue depuis au moins 2009. On le trouve même dans des documents français :
le site économique du Grand Lyon annonce que cette ville a élaboré une « stratégie
smart city ».
* * *
L’article
du Devoir que je cite en exergue rend
compte d’une étude sur les bibliothèques publiques dans le monde :
Les chercheurs ont […] évalué distinctement la
valeur numérique et la valeur physique des bibliothèques des villes.
En évaluant la valeur numérique d’une bibliothèque
ou d’un réseau de bibliothèques, les chercheurs se sont demandé si toutes les
ressources numériques étaient gratuites, si des guides permettaient
l’exploration de la bibliothèque numérique, si la bibliothèque utilisait les
réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.), et quelles étaient les
applications mobiles qu’elle fournissait à ses membres.
Quant à la valeur physique de la bibliothèque, elle
était déterminée entre autres par la qualité architecturale de ses édifices,
par la diversité et la beauté de ses espaces, par la possibilité d’y boire et
d’y manger, l’utilisation d’identifications par radiofréquence (RFID), qui
permet de localiser un objet, la possibilité de remettre les documents dans
plusieurs endroits, l’accès à un réseau Wi-Fi, et les activités de promotion.
Si le compte rendu est fidèle, les chercheurs de cette
étude n’auraient pas pris comme critère dans leur évaluation le nombre de
livres dans les bibliothèques. Curieux, n’est-ce pas ?
* * *
* Pour les
lecteurs étrangers, cliquer ici pour avoir des explications sur les sens du mot smatte en québécois.
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