Depuis
le mois de janvier on peut voir à la télévision une publicité de l’Office québécois
de la langue française (OQLF) pour sa Vitrine linguistique, un portail qui
donne accès à diverses ressources, en premier lieu la Banque de dépannage
linguistique (BDL) et le Grand Dictionnaire terminologique (GDT).
La réclame
commence par une image affichant l’expression faire application qu’on
remplace aussitôt par le terme proposé par l’Office, postuler.
La fiche
du GDT nous ressert la ritournelle bien connue : faire application
est « non intégrable au système linguistique du français. » Ben
voyons donc ! L’expression est utilisée tous les jours par des milliers de
Québécois sans qu’ils aient besoin de recourir à une gymnastique particulière
pour la prononcer. Une note ajoute bien un autre terme, le verbe candidater,
tout en précisant qu’il est surtout utilisé en France et dans d’autres pays d’Europe.
La BDL,
quant à elle, semble davantage ouverte à candidater :
Par
ailleurs, un nouveau verbe fait doucement sa place dans l’usage depuis quelques
années, surtout en France, un mot qui a l’avantage d’être clair et concis, le
verbe candidater. Des ouvrages de référence commencent à l’intégrer à
leur nomenclature et on le trouve souvent attesté dans des contextes qui n’ont
rien de familier (postes à pourvoir dans des universités, entre autres). Il est
à noter que l’Académie française le critique.
L’OQLF
n’a pas réussi à imposer postuler. Pourquoi ne pas privilégier
maintenant candidater ? Son actuelle campagne publicitaire serait
une belle occasion pour en faciliter l’implantation. D’autant plus que le
contexte sociolinguistique s’y prête : qu’on songe en effet au grand
nombre de jeunes Français et Françaises qui viennent s’établir au Québec et
pour qui ce verbe est usuel.
Sur candidater,
voir aussi mon billet de 2014 : cliquer ici.
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