Dans Le Devoir de ce matin, il est question, dans la chronique de Christian Rioux, du livre que vient de faire paraître Claude Hagège, Contre la pensée unique (Paris, Odile Jacob) :
« Claude Hagège l'a mainte fois expliqué. L'anglais et le français ont cette particularité de partager des milliers de mots qui s'écrivent pratiquement de la même façon mais qui ne veulent pas dire la même chose. On n'a qu'à écouter nos députés à Ottawa ou ces sportifs qui baignent quotidiennement dans l'anglais, pour deviner à quel français médiocre nous condamnons ainsi nos enfants.
[…]
Le livre foisonne d'exemples qui montrent qu'une langue est une façon de percevoir le monde et comment, d'anglicismes en calques grossiers, nous finissons par parler un jargon indigent, sans nuances, qui n'a plus que l'apparence du français. Une langue dont l'esprit s'est envolé. »
– Christian Rioux, « Avant le crime », Le Devoir, 17 février 2012
J’ai donné, dans les billets de ce blogue, plusieurs exemples de calques et d’emprunts sémantiques qui se sont infiltrés dans le Grand Dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française.
Espérons que l’on sera plus réceptif aux propos de Claude Hagège qu’on l'a été au manifeste « Au-delà des mots, les termes » de dix-neuf anciens terminologues de l’OQLF.
Bonjour,
RépondreSupprimerje suis tombé sur votre blog par le biais d'une rechercher internet. Tout ce que j'y vois est très intéressant. Merci