vendredi 4 mai 2012

Un dictionnaire en panne sur le tarmac



Par ailleurs, les employeurs qui logent leurs travailleurs manquent de place. Ils ont donc tendance à prendre entente avec leurs employés venus d’autres régions. «Le “fly in-fly out” est très répandu, remarque Angélina Gionet.
Jobboom.com, 28 avril 2009

Luc Letendre, coordonnateur de la Ruée vers le Nord, espère réduire le nombre de « fly in-fly out », c'est-à-dire des travailleurs qui viennent travailler en avion, mais qui retournent ensuite vers leurs demeures dans le sud du Québec. Pour y parvenir, il mise sur la qualité de vie de la Jamésie, une région exceptionnelle pour les amants de la nature et les passionnés de plein air.
MonteregiePlus.com Le Journal Internet, 15 septembre 2010

Le système de fly-in/fly-out qu'adoptent de plus en plus de compagnies minières ici et dans le monde est là pour demeurer. Un système qui est bon pour le travail et l'individu, mais mauvais pour la famille et l'esprit de communauté.
Le Soleil, 6 novembre 2011


Hier, j’ai entendu à la radio, dans un reportage en français, l’expression fly-in fly-out, utilisée pour désigner une forme d’emploi propre surtout aux exploitations minières situées dans des régions éloignées et se caractérisant par une rotation des employés transportés par avion sur leur lieu de travail pour une période de plusieurs jours après laquelle on les ramène à leur domicile pour un repos de quelques jours. Puisque l’expression n’apparaît ni dans la nomenclature française du Grand Dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française ni dans la nomenclature anglaise, voyons ce qu’en dit Wikipedia : « Rather than relocating the employee and their family to a town near the work site, the employee is flown to the work site where they work for a number of days and are then flown back to their home town for a number of days of rest ».


Une recherche effectuée grâce à Google révèle que l’expression fly-in fly-out est utilisée dans pas moins de 8 470 pages Internet canadiennes rédigées en français.


Ce néologisme, attesté en français depuis au moins 2009, a échappé au GDT. Pourtant, avec la mise en place du Plan « Nard », le fly-in fly-out est appelé à se développer considérablement. Il serait grand temps que le GDT s’occupât (!) enfin de la vraie « langue courante » !

Article du Journal de Québec, 4 mai 2012

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