Le texte d’Antoine
Robitaille « Nouveaux tabous » a suscité plusieurs commentaires
intéressants que l'on peut lire sur le site du Devoir. Parmi eux, celui-ci de Pierre Bernier :
Et que dire de
l’utilisation abusive du terme « communauté », surtout présente dans
la presse électronique… mais pas seulement, pour désigner une collectivité territoriale,
une structure publique (municipalité, ville, village…) ou l’ensemble de ses
citoyens ?
Il y a quelques
décennies, le mot communauté utilisé
sans autre précision désignait presque toujours une communauté religieuse. Au
début, je trouvais fort curieux d’entendre parler de condamnation à des travaux
dans la communauté ou d’entendre des autochtones s’inquiéter des répercussions
de telle ou telle décision gouvernementale dans la communauté. Évidemment, il s’agissait
d’un emprunt à l’anglais. Aujourd’hui, l’emploi de communauté au sens de collectivité
semble être passé dans l’usage québécois.
En anglais, community a le
sens « a group of people who live in the same area (such as a city, town,
or neighborhood) » mais il peut signifier aussi « a group of people
who have the same interests, religion, race, etc. » (Webster en ligne).
Au Québec, sous l’influence de l’anglais, on donne à communauté un sens qui est plutôt celui de collectivité, c'est-à-dire ensemble organisé
de la population coïncidant avec une subdivision du territoire, jouissant de la
personnalité morale et ayant le pouvoir de s'administrer par un conseil élu
(cf. Trésor de la langue française informatisé).
La page de la Banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de
la langue française sur « Collectivité, communauté et société » est
éclairante (la BDL est souvent plus sûre que le Grand Dictionnaire
terminologique).
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