lundi 17 octobre 2016

Retour aux origines

  
Donnez tous les prix musicaux que vous voulez à Dylan, il les mérite. Mais laissez donc le Nobel de la littérature aux écrivains, aux romanciers. Ce n’est pas une question de modernité ou d’ouverture. C’est une question de gros bon sens et d’évidence. Du moins, pour moi.
– Patrick Senécal, « Un Nobel de texte ? », Le Devoir, 17 octobre 2016, p. A6

Selon le titre d’un autre texte d’opinion paru dans la même page du Devoir, le Nobel d’économie « réinvente la roue ». Il en va de même du Nobel de littérature. Il y a trois millénaires, aux origines de la culture occidentale, on voit dans l’Odyssée des aèdes qui chantaient dans les banquets les aventures des héros en s’accompagnant de la cithare. Les rhapsodes parcouraient les villes en chantant les poèmes d’Homère. Chez les Grecs, la poésie lyrique était indissociable de la musique et de la danse. Pindare a composé des odes (poèmes chantés) en l’honneur des vainqueurs des jeux Olympiques et d’autres jeux grecs comme les jeux Isthmiques. Dans les tragédies grecques, les chœurs étaient chantés et dansés. Plus près de nous, au Moyen Âge, les troubadours et les trouvères étaient des poètes et des chanteurs.


Il n’y a donc rien de révolutionnaire dans l’attribution du Nobel de littérature au poète et chanteur Bob Dylan.


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