Les
Presses de l’Université Laval viennent de publier Le Français québécois entre réalité
et idéologie. Un autre regard sur la langue de Lionel Meney.
Présentation de l’éditeur :
Au Québec, en matière de langue, le
choix d'un modèle de "bon usage" devant guider les locuteurs est
l'objet d'un débat permanent. Deux camps s'opposent. D'un côté se trouvent les
partisans de l'adoption d'une norme "endogène" (nationale), qu'ils
désignent sous le nom de "français québécois standard". De l'autre se
situent les défenseurs de l'utilisation d'un français international commun à
tous les francophones, tel qu'il est décrit dans les dictionnaires de
référence. Ils l'appellent le "français standard international". Les
"endogénistes" affirment qu'il existe véritablement une norme propre
au Québec, distincte de la norme internationale, et qu'il convient de la
privilégier. Dans Le
Français québécois entre réalité et idéologie. Un autre regard sur la langue, Lionel Meney déconstruit leur théorie. Pour la
première fois, en s'appuyant sur une étude objective approfondie de la langue
des journaux québécois, il montre à l'aide de nombreux exemples qu'il n'y a
pas, sur le marché linguistique québécois, une seule norme, qui serait ce
"français québécois standard", mais deux, un français québécois et un
français international. Les deux coexistent et se font concurrence. Une
conclusion s'impose : le "français standard international" fait
autant partie du paysage linguistique québécois que le "français québécois
standard". Vouloir privilégier le seul français québécois est un choix
purement idéologique. Imposer le second contre le premier, c'est aller contre
la tendance de fond du marché linguistique, qui montre les progrès constants du
français international.
Extrait de la préface d’Yves Laberge :
L’auteur
du présent ouvrage s’est toujours attaché à décrire le plus justement possible
la variété de français en usage au Québec et à déconstruire les idéologies
qu’elle a suscitées. Dans son Dictionnaire québécois-français (1999), premier
dictionnaire bivariétal francophone, il s’est donné pour tâche de délimiter
objectivement le français québécois, en dressant un inventaire de ses
particularismes, sans jugement de valeur et en comparaison avec le français de
référence. Par la suite, dans Main basse sur la langue, il a entrepris de
déconstruire les idéologies linguistiques dominantes au Québec telles qu’on les
retrace dans les dictionnaires publiés au cours des dernières décennies et sur
certains sites gouvernementaux. Aujourd’hui, Le français québécois entre
réalité et idéologie représente une nouvelle étape dans cette recherche de la
description la plus objective possible de la vraie nature du français québécois
et du marché linguistique d’ici, ainsi que dans cette déconstruction des
idéologies linguistiques endogénistes
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