Dans
Le Devoir de ce jour, le traducteur
Jean Delisle attire notre attention sur un emprunt sémantique à l’anglais :
Le mot « sanctuaire » est en fait un
calque de l’anglais lorsqu’on lui donne le sens de réserve (faunique,
naturelle) ou de refuge (pour femmes, pour sans-abri, pour animaux). Il me
semble donc qu’il vaudrait mieux parler de « ville refuge » plutôt
que de « ville sanctuaire ». Et le mot français a de surcroît
l’avantage d’évoquer le substantif « réfugié » et le verbe « se
réfugier ».
Son
analyse rejoint celle du Grand
Dictionnaire terminologique (GDT) de l’Office québécois de la langue française
(OQLF) dans la fiche « réserve ornithologique » :
Le
terme sanctuaire d'oiseaux, calqué de
l'anglais bird sanctuary, est
déconseillé puisqu'il entre inutilement en concurrence avec des mots comme réserve ou refuge qui sont déjà bien implantés en français.
Mais le GDT continue de véhiculer des fiches
comportant un équivalent inapproprié : sanctuaire de chasse, sanctuaire de la flore et de la faune sauvages,
des oiseaux migrateurs, sanctuaire faunique, ichthyologique, etc. Il est
vrai que la majorité de ces fiches n’ont pas été produites par des terminologues
de l’Office. Mais pourquoi diffuser des fiches qui contredisent d’autres fiches
du GDT?
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