mercredi 5 avril 2017

Peu de locaux sur le jury (sic)


Une intervention récente du président-fondateur de l’Association pour le soutien et l’usage de la langue française (ASULF), l’ex-juge Robert Auclair, a attiré mon attention sur ce titre d’un article du Soleil du 20 mars dernier :




Il faut lire le premier paragraphe pour comprendre le sens du titre :

Après des années d'attente, les travaux de 40 millions $ qui changeront complètement la bibliothèque Gabrielle-Roy sont sur les rails. Lundi prochain sera lancé le concours d'architecture dont un jury compte seulement deux membres sur sept originaires de Québec.


Citons le juge Auclair : « Le mot ‘ locaux ’ est utilisé pour désigner des citoyens demeurant à Québec. Il faut le faire. En outre, ils sont sur le jury, c’est-à-dire on the jury. En français, on fait partie du jury, on est dans le jury. »


Ajoutons que le mot locaux, en ce sens, est une traduction littérale de l’anglais. L’Oxford English Dictionary définit ainsi le mot local : ‘An inhabitant of a particular area or neighbourhood’. Et il ajoute l’exemple: ‘the street was full of locals and tourists’. Le Larousse anglais-français propose comme traduction de ‘the locals’: « les habitants du pays ou du coin. »


Six petits mots, deux gros anglicismes. Qui peut faire mieux ?


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