Une
intervention récente du président-fondateur de l’Association pour le soutien et
l’usage de la langue française (ASULF), l’ex-juge Robert Auclair, a attiré mon
attention sur ce titre d’un article du Soleil
du 20 mars dernier :
Il
faut lire le premier paragraphe pour comprendre le sens du titre :
Après des années d'attente, les travaux de 40 millions $ qui
changeront complètement la bibliothèque Gabrielle-Roy sont sur les rails. Lundi
prochain sera lancé le concours d'architecture dont un jury compte seulement
deux membres sur sept originaires de Québec.
Citons
le juge Auclair : « Le mot ‘ locaux ’
est utilisé pour désigner des citoyens demeurant à Québec. Il faut le faire. En
outre, ils sont sur le jury, c’est-à-dire on
the jury. En français, on fait partie du jury, on est dans le jury. »
Ajoutons que le mot locaux,
en ce sens, est une traduction littérale de l’anglais. L’Oxford English Dictionary définit ainsi
le mot local : ‘An inhabitant of a
particular area or neighbourhood’. Et il ajoute
l’exemple: ‘the street was full of locals and tourists’. Le Larousse anglais-français propose
comme traduction de ‘the locals’: « les
habitants du pays ou du coin. »
Six
petits mots, deux gros anglicismes. Qui peut faire mieux ?
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