S’il s’avère que M. Potter démissionne de
son propre gré, c’est une chose. À l’opposé, si McGill l’a poussé à le faire,
de sérieuses questions se poseraient à l’université sur sa conception de la liberté académique.
– Josée
Legault, « Les leçons oubliées de l’ ‘affaire’ Michaud », Le Journal de Montréal, 24 mars
2017
L’affaire
Potter – du nom du professeur de l’Université McGill qui a déclaré dans
un article du MacLean’s que le Québec
est « pathologiquement aliéné » – a suscité un certain nombre de
réactions de personnes défendant la liberté « académique ». En
français, on parle plutôt de la liberté universitaire :
La liberté
universitaire est ce[1] principe
fondamental qui assure que les universités sont en mesure de jouer
effectivement leur rôle dans une société démocratique. Il postule que les
universitaires ont la liberté de rechercher et de publier à la seule condition
que leurs propos ne contreviennent pas aux lois. (Pierre Trudel, « Le
vrai danger de l’affaire Andrew Potter », Le Devoir, 28 mars 2017)
On
ne peut pas se revendiquer de la liberté universitaire quand on raconte des
faussetés et que l’on tient des propos xénophobes.
En
1978, dans l’Afrique du Sud de l’apartheid, j’ai eu l’occasion de participer à
une manifestation qui défendait la véritable liberté universitaire, celle d’affirmer
ses opinions face à un gouvernement raciste. Le chancelier de l’Université du
Cap et les professeurs en toge suivis des étudiants ont défilé derrière la
torche éteinte de la liberté universitaire, suivant une tradition remontant à
1959.
Le théâtre de l’Université du Cap, l’un des rares endroits publics de l’époque à ne pas pratiquer la ségrégation |
[1]
Dans une définition, l’article démonstratif est un calque de l’anglais : la liberté universitaire est le principe…
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