La
citation qui précède est extraite d’un article de Robert Dubuc publié dans Méta, la revue des traducteurs, en 1979
(vo. 24, no 3). Trente-cinq ans plus tard, l’Office
québécois de la langue française a décidé de rompre avec cette décision en
spécialisant le terme boisson gazeuse
pour désigner ce qu’ailleurs dans la francophonie on appelle des sodas.
Boisson gazeuse
(OQLF) : Boisson non alcoolisée qui contient de
l’eau, des édulcorants naturels ou artificiels et des substances aromatisantes
à base de fruits ou de plantes, et dans laquelle est dissous du gaz carbonique
(fiche de 2014).
Soda (Trésor
de la langue française informatisé) : Eau
gazeuse généralement aromatisée aux fruits et pouvant s'ajouter à une boisson
fortement alcoolisée. Bouteille,
verre de soda; soda (au) citron, (à l')orange. Causer en buvant de l'eau-de-vie coupée de
soda (BOURGET, Ét. angl., 1888, p. 324). Les
sodas sont préparés en ajoutant à l'eau gazeuse (...) [du] sirop de sucre aromatisé par addition d'acide citrique et
d'acide tartrique et d'essences variées destinées à rappeler le goût de
certains fruits (BRUNERIE, Industr.
alim., 1949, p. 71).
Personne
à l’Office ne semble avoir vu que boisson
gazeuse est un terme générique : l’eau minérale, naturellement gazeuse
(Perrier, Vichy) ou gazéifiée (Montellier), n’est pas un soda !
Sur le même sujet, voir mes billets
« Pénélope terminologue » et « À rebours de l’usage ».
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