À la suite d’une question que l’on m’a
posée sur fat bike (en fait, une
marque de commerce), j’ai été amené à faire une courte recherche et je suis
tombé sur un texte de Lionel Meney. Je me permets d’en citer un extrait qui
appuie mes critiques sur le critère d’intégration au système linguistique du
français que l’on trouve dans la dernière Politique
de l’emprunt linguistique de l’Office québécois de la langue française
(OQLF) :
Le Grand Dictionnaire
terminologique (GDT) de l'Office
québécois de la langue française a publié une fiche commune avec le Comité de
terminologie de Radio-Canada (2016). Il déconseille fat bike et fatbike au
motif que ces mots « ne s'intégre[raie]nt pas au
système linguistique du français, notamment sur le plan graphique et sur le
plan morphologique » [sic]. Tous les adeptes de fatbike, tous les
chroniqueurs, qui en parlent dans les journaux et magazines, seraient bien
étonnés d'apprendre que le nom de leur sport favori ne s'intègre pas dans leur
discours ! Le français a la souplesse nécessaire pour intégrer encore pire
mot que fatbike… Même le russe, qui est une langue à déclinaisons et à alphabet
cyrillique, réussit à dire, à écrire et à décliner « фэт-байк » ! L'argument de la
« non-intégration » n'a aucun fondement linguistique sérieux.
On
se rappellera que, dans son énoncé de politique, l’Office rejette le mot selfie, utilisé quotidiennement par des
millions de francophones, au motif qu’il ne s’intégrerait pas au système
linguistique du français !
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