jeudi 22 février 2018

La fumeuse intégration au système linguistique du français


À la suite d’une question que l’on m’a posée sur fat bike (en fait, une marque de commerce), j’ai été amené à faire une courte recherche et je suis tombé sur un texte de Lionel Meney. Je me permets d’en citer un extrait qui appuie mes critiques sur le critère d’intégration au système linguistique du français que l’on trouve dans la dernière Politique de l’emprunt linguistique de l’Office québécois de la langue française (OQLF) :

Le Grand Dictionnaire terminologique (GDT) de l'Office québécois de la langue française a publié une fiche commune avec le Comité de terminologie de Radio-Canada (2016). Il déconseille fat bike et fatbike au motif que ces mots « ne s'intégre[raie]nt pas au système linguistique du français, notamment sur le plan graphique et sur le plan morphologique » [sic]. Tous les adeptes de fatbike, tous les chroniqueurs, qui en parlent dans les journaux et magazines, seraient bien étonnés d'apprendre que le nom de leur sport favori ne s'intègre pas dans leur discours ! Le français a la souplesse nécessaire pour intégrer encore pire mot que fatbike… Même le russe, qui est une langue à déclinaisons et à alphabet cyrillique, réussit à dire, à écrire et à décliner « фэт-байк » ! L'argument de la « non-intégration » n'a aucun fondement linguistique sérieux.


On se rappellera que, dans son énoncé de politique, l’Office rejette le mot selfie, utilisé quotidiennement par des millions de francophones, au motif qu’il ne s’intégrerait pas au système linguistique du français !


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