Comme je l’écrivais hier, l’Office
québécois de la langue française, qui devait produire « les terminologies françaises se
rapportant aux différentes disciplines sportives des Jeux de 2010 », n’a guère réussi à franciser les noms des épreuves de surf des neiges. À l’appui
de cette affirmation, j’ai présenté des captures d’écran du site officiel de l’équipe
olympique du Canada et de la page du site de Radio-Canada consacrée au surf des
neiges.
Mais quand on va sur le site du Comité international olympique, on constate que même l’appellation de surf des neiges a
disparu de la page des JO de PyeongChang au profit de snowboard :
Sur la page Snowboard, on voit que les
épreuves s’appellent slopestyle, halfpipe, snowboard cross, big air.
J’entendais ce matin à la radio une
médaillée québécoise de l’une de ces épreuves. Son discours était entremêlé de
nombreux mots anglais. L’intervieweur la présentait comme planchiste – mais quel est le verbe correspondant ? Je planche ? Elle, elle utilisait
plutôt le verbe « rider » (prononcé « rêdé » avec diphtongaison
de la voyelle ê). Comme on dit à l’Office,
il y a du pain sur la planche.
*
* *
En terminant, voici quelques extraits d’un
texte publié aujourd’hui sur le site de RTL :
L'Anglais, langue
du snowboard
L'introduction du snowboard, le surf des neiges, en
1998 à Nagano, a entraîné l'apparition de termes nouveaux dans le paysage
olympique. Au Japon, les néophytes ont découvert avec le half-pipe, littéralement demi-tuyau, la première discipline
de snowboard acrobatique - certain(e)s préfèrent le terme freestyle. Le but :
descendre une piste en forme de U en effectuant des figures à chaque fois que
l'on atteint un sommet du U.
On parlera alors de 3-6 pour une rotation à 360 degrés, backflip (saut périlleux arrière), backside ou frontside (rotation effectuée de dos ou de face) ou encore de grab (tenir sa planche en l'air). La langue du baron Pierre de Coubertin n'a pas réussi à trouver de terme comparables.
Le snowboard cross, également appelé boardercross, réunit généralement quatre concurrent(e)s au départ d'une descente comportant des bosses, des virages relevés et/ou serrés. Les premiers en bas se qualifient pour la suite du tournoi face aux autres meilleurs de chaque manche. Très souvent, les chutes après un coude un coude jouent un rôle majeur. Il faut être chanceux, stratège, et bien sûr excellent techniquement.
On parlera alors de 3-6 pour une rotation à 360 degrés, backflip (saut périlleux arrière), backside ou frontside (rotation effectuée de dos ou de face) ou encore de grab (tenir sa planche en l'air). La langue du baron Pierre de Coubertin n'a pas réussi à trouver de terme comparables.
Le snowboard cross, également appelé boardercross, réunit généralement quatre concurrent(e)s au départ d'une descente comportant des bosses, des virages relevés et/ou serrés. Les premiers en bas se qualifient pour la suite du tournoi face aux autres meilleurs de chaque manche. Très souvent, les chutes après un coude un coude jouent un rôle majeur. Il faut être chanceux, stratège, et bien sûr excellent techniquement.
S'envoyer en l'air
Dernières disciplines apparues, le slopestyle en 2014, et donc le big air cette année. Comme la première l'indique, l'accent
est essentiellement porté sur le style, comme en half-pipe. Slope signifiant
piste, il s'agit là de descendre, seul, un parcours aménagé de modules en neige
et en métal en effectuant des figures acrobatiques. Le big air, lui, revient à
s'envoyer en l'air à partir d'une rampe et d'un tremplin sur un seul saut
énorme.
Le snowboard aux Jeux OlympiquesCrédit : Simon MALFATTO, Jean Michel
CORNU / AFP
Le ski passe aussi
en mode freestyle
Progressivement, la plupart de ces disciplines ont
gagné le ski, séduisant en particulier un public plus jeune tout en apportant
fraîcheur, spectacle, scénarios nouveaux. Introduit en 2010, le ski cross a permis à la France de signer
un incroyable triplé en 2014 chez les messieurs.
Le principe est le même sur deux planches que sur une : quatre au départ d'un parcours semé de tremplin, bosses, virages, avec une part de chance, de nombreux rebondissements. Format identique également en slopestyle et en half-pipe, avec des figures différentes, forcément.
Le principe est le même sur deux planches que sur une : quatre au départ d'un parcours semé de tremplin, bosses, virages, avec une part de chance, de nombreux rebondissements. Format identique également en slopestyle et en half-pipe, avec des figures différentes, forcément.
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